l'article

AMLO fait face à la censure et à une coalition réactionnaire

Une coalition de droite, Va por México, compte bloquer Andrés Manuel López Obrador et MORENA dans la mise en oeuvre de leur agenda de réformes progressistes. La coalition de trois partis va présenter des candidats au poste de gouverneur afin de paralyser l'exécutif actuel. Une offensive qui va de pair avec une censure de la part de l'Institut national électoral qui a censuré un communiqué de MORENA.

Cet article a été publié par Kurt Hackbart, le 17 janvier 2021 sur Jacobin

Le 23 décembre 2020, la campagne pour les élections de mi-mandat de 2021 au Mexique a officiellement débuté avec l’annonce que les trois principaux partis d’opposition – le PRI, le PAN et le PRD – se réuniront pour former un front commun contre le parti au pouvoir, MORENA. La coalition, Va por México (« Allez au Mexique »), présentera des candidats dans onze des quinze courses au poste de gouverneur et dans environ 180 des 300 circonscriptions électorales uninominales de la Cámara de Diputados (« Chambre des députés ») afin de tenter de saisir une majorité à la chambre basse et de paralyser le programme du président Andrés Manuel López Obrador (AMLO).

En réponse, MORENA a lancé un communiqué qui a été censurée par l’Institut national électoral pour avoir prétendument violé les règles de la campagne, ce qui l’a fait devenir virale sur les médias sociaux. Elle mérite d’être citée dans son intégralité :

Pendant des années, le PRI, le PAN et ses alliés ont conclu un pacte qui a nui au Mexique. En 1995, ils ont fait passer la TVA de 10 à 15 %. En 1998, ils ont approuvé le renflouement des entreprises de leurs amis et banquiers avec FOBAPROA. En 2006, le PRI a aidé le PAN à orchestrer sa fraude électorale. En 2012, de nombreux membres du PAN ont appelé à voter pour Enrique Peña Nieto, dont Vicente Fox. Ensuite, le PRI, le PAN et le PRD ont signé le pacte pour le Mexique et ont approuvé les réformes qui ont touché l’ensemble du pays. En 2017, ils ont approuvé les nouvelles taxes sur l’essence et la loi sur la sécurité intérieure. En 2018, ils ont fait tout leur possible pour empêcher le changement dont le Mexique avait besoin. Après leur défaite, en 2019 et 2020, ils se sont opposés à l’avancement de la « quatrième transformation et aux réformes qui garantissent le droit à une pension, des bourses d’études et l’élimination du fuero [immunité de poursuite pour les titulaires de postes ». Aujourd’hui, le PRI, le PAN et le PRD lèvent enfin le masque et s’unissent dans une alliance électorale perverse, démontrant qu’ils sont les mêmes et qu’ils représentent les mêmes intérêts. Nous ne leur permettrons pas de trahir une fois de plus le peuple. Enlevons la tumeur de la corruption.

Aussi dangereux que cela puisse paraître, l’« alliance perverse » est en fait un cadeau politique à AMLO. D’un seul coup, il a confirmé l’accusation qu’il a faite année après année, discours après discours et spot après spot, que le PRI et le PAN se sont transformés depuis longtemps en PRIAN : une entité de droite à deux têtes, infiltrée par les narcotiques, vouée à des niveaux de corruption spectaculaires et parfois bizarres ; à l’enrichissement personnel stratosphérique ; au démembrement de l’État mexicain à des fins lucratives ; à la suppression mortelle de la protestation ; et à la prise de pouvoir à tour de rôle afin de maintenir l’apparence de la démocratie. Et depuis 2012, le PRIAN a été rejoint par les vestiges du PRD – le parti de centre-gauche autrefois très populaire – dans une tentative maladroite de rester au-dessus du seuil de 3 % des voix nécessaire pour recevoir un financement public.

Vous pouvez lire l’article en entier sur le site de Jacobin

En ce moment sur Le Monde en Commun

Les vidéos

Partagez !

Marina Mesure

Syndicalisme international

Marina Mesure is a specialist of social issues. She has worked for several years with organizations defending workers’ rights such as the European Federation of Building and Wood Workers.

She has campaigned against child labor with the International Labor Organization, against social dumping and the criminalization of unionism. As a famous figure in the international trade union world, she considers that the principle of “equal work, equal pay « remain revolutionary: between women and men, between posted and domestic workers, between foreigners and nationals ».

Marina Mesure, especialista en asuntos sociales, ha trabajado durante varios años con organizaciones de derechos de los trabajadores como la Federación Europea de Trabajadores de la Construcción y la Madera.

Llevo varias campañas contra el trabajo infantil con la Organización Internacional del Trabajo, contra el dumping social, y la criminalización del sindicalismo. Es una figura reconocida en el mundo sindical internacional. Considera que el principio de « igual trabajo, igual salario » sigue siendo revolucionario: entre mujeres y hombres, entre trabajadores desplazados y domésticos, entre extranjeros y nacionales « .

Spécialiste des questions sociales, Marina Mesure travaille depuis plusieurs années auprès d’organisations de défense des droits des travailleurs comme la Fédération Européenne des travailleurs du Bâtiment et du Bois.

Elle a mené des campagnes contre le travail des enfants avec l’Organisation internationale du travail, contre le dumping social, la criminalisation du syndicalisme. Figure reconnue dans le monde syndical international, elle considère que le principe de « travail égal, salaire égal » est toujours aussi révolutionnaire : entre les femmes et les hommes, entre les travailleurs détachés et domestiques, entre étrangers et nationaux ».

Sophia Chikirou

Directrice de la publication

Sophia Chikirou is the publisher of Le Monde en commun. Columnist, director of a documentary on the lawfare, she also founded several media such as Le Média TV and the web radio Les Jours Heureux.

Communications advisor and political activist, she has worked and campaigned in several countries. From Ecuador to Spain, via the United States, Mexico, Colombia, but also Mauritania, she has intervened with progressive and humanist movements during presidential or legislative campaigns.

In 2007, she published Ma France laïque (La Martinière Editions).

Sophia Chikirou es directora de la publicación de Le Monde en commun. Columnista, directora de un documental sobre el lawfare, también fundó varios medios de comunicación tal como Le Média TV y la radio web Les Jours Heureux.

Asesora de comunicacion y activista política, ha trabajado y realizado campañas en varios países. Desde Ecuador hasta España, pasando por Estados Unidos, México, Colombia, pero también Mauritania, intervino con movimientos progresistas y humanistas durante campañas presidenciales o legislativas.

En 2007, publicó Ma France laïque por Edicion La Martinière.

Sophia Chikirou est directrice de la publication du Monde en commun. Editorialiste, réalisatrice d’un documentaire sur le lawfare, elle a aussi fondé plusieurs médias comme Le Média TV et la web radio Les Jours Heureux.

Conseillère en communication et militante politique, elle a exercé et milité dans plusieurs pays. De l’Equateur à l’Espagne, en passant par les Etats-Unis, le Mexique, la Colombie, mais aussi la Mauritanie, elle est intervenue auprès de mouvements progressistes et humanistes lors de campagnes présidentielles ou législatives.

En 2007, elle publiait Ma France laïque aux éditions La Martinière.

Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site. Si vous continuez à utiliser ce dernier, nous considérerons que vous acceptez l'utilisation des cookies.