Cet article fait partie du dossier La solidarité internationale

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Texte de référence à venir…

Offensive contre Cuba

Une opération médiatique à grande échelle cherche à créer l’illusion d’un consensus contre-révolutionnaire à Cuba. Une campagne médiatique sur les réseaux sociaux lancée par des secteurs de l’extrême droite, financée par Washington, et usant d’images de manifestations révolutionnaires en les faisant passer pour contraires, ont été des éléments clés pour encourager les actions contre la révolution ce dimanche dans certaines parties du pays.

Par Christian Rodriguez

Le plan déclenché consiste en un appel urgent à une intervention humanitaire à Cuba, qui « serait en train de se vider de son sang » à cause du Covid-19 et de la gestion de la crise par le gouvernement cubain. 

Cette campagne consiste à demander l’ouverture d’un soi-disant nécessaire « couloir humanitaire », piloté par les États-Unis, ceux-là même qui exercent depuis plus de 60 ans un blocus total de l’île et qui ont rejeté l’appel de l’ONU, de l’UE et de la France (parmi des centaines d’autres pays) à mettre fin à l’embargo. Depuis plus de 60 ans, les Etats-Unis s’obstinent à appliquer ce blocus meurtrier qui provoque une situation d’asphyxie permanente pour l’île caribéenne, aggravée par l’explosion de la pandémie.

Les États-Unis sont donc en train de promouvoir, sous le prétexte de cette épidémie, une tentative de déstabilisation en se servant d’images de manifestants qui clameraient « la liberté pour Cuba », « la fin des 60 ans de dictature », etc. 

Ces images sont en réalité des copies de manifestations déjà organisées en Egypte et en Argentine, falsifiant de ce fait l’information. 

Traduction du tweet : « L’opération médiatique qui cherche à créer la fausse illusion d’un consensus contre-révolutionnaire à Cuba, non seulement utilise des images des manifestations révolutionnaires en les faisant passer pour contraires, mais ils osent aussi utiliser des images comme celle-ci en provenance d’Égypte. »

La manipulation est grossière. Mais qu’importe si, une fois de plus, on ne trouve aucun « journaliste de la communauté internationale » pour vérifier cette information.

Nous l’avons vu, Cuba est le seul pays du sud du monde, à être à la pointe en matière de vaccination. Grâce à ses politiques universelles de soins de santé et à son haut niveau de formation scientifique, le premier vaccin mis au point en Amérique latine est le vaccin cubain, efficace à plus de 92%.  

Pendant la pandémie en 2020, des dizaines de pays ont vu des médecins cubains arriver à la rescousse : en Italie et en Espagne notamment. L’île est habituée aux missions de soutien médical dans le monde, comme en Haïti au moment du choléra ou encore dans une partie de l’Afrique de l’ouest au moment de la lutte contre Ebola. La médecine cubaine est réputée et s’exporte dans le monde entier : elle fait d’ailleurs partie des premières ressources financières de l’ile. Cuba a proposé son aide pour sauver des vies, alors que les « interventions humanitaires » imposées par les États-Unis n’ont apporté que la mort, la destruction et les violations contre la dignité des peuples et des individus.

Le nouveau gouvernement américain est déterminé à provoquer une explosion sociale à Cuba.  

Rappelons que l’administration Biden, non seulement poursuit les politiques mises en place sous l’ère Obama et maintient le renforcement du blocus durci par Donald Trump, mais il s’obstine à encourager la dérive subversive contre Cuba. Une fois de plus, le blocus économique, financier et commercial ne suffit pas ; il faut aller plus loin, en profitant des répercussions économiques causées par la pandémie pour imposer des mesures punitives supplémentaires.

Souvenons-nous des deux fabricants de respirateurs médicaux IMT Medial AG et Acutronic qui avaient suspendu leurs ventes à Cuba car rachetées par l’entreprise américaine Vyaire Medical Inc. Ces appareils sont très importants pour les personnes gravement atteintes par le coronavirus. Alors que l’ONU et d’autres voix dans le monde appelaient à la coopération et à la solidarité en ces temps de pandémie, le Gouvernement des  Etats-Unis, lui, a persisté dans son blocus contre Cuba. La plus grande puissance du monde refuse donc le droit à la vie au peuple cubain qui a, lui, apporté son aide solidaire avec du personnel de santé dans 59 pays du monde et a envoyé une vingtaine de brigades médicales de soutien aux pays qui avaient besoin de personnel sanitaire pour affronter le Covid-19.

Si aujourd’hui les États-Unis se montrent si préoccupés par la situation humanitaire, ils doivent mettre fin à l’embargo. 

Il est urgent que le président des États-Unis, Joe Biden, accepte la résolution rejetant le blocus émise 29 fois par l’Assemblée générale des Nations unies comme étant contraire au droit international. 

Il est urgent que Biden respecte immédiatement son engagement électoral de révoquer les mesures prises par Trump pour renforcer le blocus.

Pour l’instant, les mesures adoptées par le gouvernement et le peuple cubain pour défendre leur indépendance et leur souveraineté doivent être soutenues par les peuples du monde.  

L’appel du président Miguel Díaz-Canel Bermúdez à descendre dans la rue, avec le peuple mobilisé en première ligne, est la première étape pour stopper cette dernière menace de putsch en douceur.

Cuba se défend. La dignité n’est pas à vendre !

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Pour comprendre les raisons de la défaite cuisante de Kamala Harris face à Donald Trump, nous vous proposons une traduction des principaux passages d’un article de Nathan James Robinson, journaliste anglo-américain fondateur en 2015 de la revue de gauche Current Affairs. Extraits traduits par Nathalie Oziol, députée LFI-NFP membre de la Commission des affaires étrangères
Alberto Fujimori, ancien président et dictateur du Pérou de 1990 à 2000 condamné à 25 ans de prison pour crimes contre l’humanité, est mort dans la nuit du mercredi 11 septembre laissant derrière lui un pays politiquement dévasté. Depuis 2016, le Pérou sombre dans une crise dont il n’arrive pas à se relever. En cause, la classe politique corrompue à la tête des institutions, une constitution déséquilibrée à l’image de l’ancien dictateur et les effets désastreux des politiques libérales toujours en vigueur.

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Marina Mesure

Syndicalisme international

Marina Mesure is a specialist of social issues. She has worked for several years with organizations defending workers’ rights such as the European Federation of Building and Wood Workers.

She has campaigned against child labor with the International Labor Organization, against social dumping and the criminalization of unionism. As a famous figure in the international trade union world, she considers that the principle of “equal work, equal pay « remain revolutionary: between women and men, between posted and domestic workers, between foreigners and nationals ».

Marina Mesure, especialista en asuntos sociales, ha trabajado durante varios años con organizaciones de derechos de los trabajadores como la Federación Europea de Trabajadores de la Construcción y la Madera.

Llevo varias campañas contra el trabajo infantil con la Organización Internacional del Trabajo, contra el dumping social, y la criminalización del sindicalismo. Es una figura reconocida en el mundo sindical internacional. Considera que el principio de « igual trabajo, igual salario » sigue siendo revolucionario: entre mujeres y hombres, entre trabajadores desplazados y domésticos, entre extranjeros y nacionales « .

Spécialiste des questions sociales, Marina Mesure travaille depuis plusieurs années auprès d’organisations de défense des droits des travailleurs comme la Fédération Européenne des travailleurs du Bâtiment et du Bois.

Elle a mené des campagnes contre le travail des enfants avec l’Organisation internationale du travail, contre le dumping social, la criminalisation du syndicalisme. Figure reconnue dans le monde syndical international, elle considère que le principe de « travail égal, salaire égal » est toujours aussi révolutionnaire : entre les femmes et les hommes, entre les travailleurs détachés et domestiques, entre étrangers et nationaux ».

Sophia Chikirou

Directrice de la publication

Sophia Chikirou is the publisher of Le Monde en commun. Columnist, director of a documentary on the lawfare, she also founded several media such as Le Média TV and the web radio Les Jours Heureux.

Communications advisor and political activist, she has worked and campaigned in several countries. From Ecuador to Spain, via the United States, Mexico, Colombia, but also Mauritania, she has intervened with progressive and humanist movements during presidential or legislative campaigns.

In 2007, she published Ma France laïque (La Martinière Editions).

Sophia Chikirou es directora de la publicación de Le Monde en commun. Columnista, directora de un documental sobre el lawfare, también fundó varios medios de comunicación tal como Le Média TV y la radio web Les Jours Heureux.

Asesora de comunicacion y activista política, ha trabajado y realizado campañas en varios países. Desde Ecuador hasta España, pasando por Estados Unidos, México, Colombia, pero también Mauritania, intervino con movimientos progresistas y humanistas durante campañas presidenciales o legislativas.

En 2007, publicó Ma France laïque por Edicion La Martinière.

Sophia Chikirou est directrice de la publication du Monde en commun. Editorialiste, réalisatrice d’un documentaire sur le lawfare, elle a aussi fondé plusieurs médias comme Le Média TV et la web radio Les Jours Heureux.

Conseillère en communication et militante politique, elle a exercé et milité dans plusieurs pays. De l’Equateur à l’Espagne, en passant par les Etats-Unis, le Mexique, la Colombie, mais aussi la Mauritanie, elle est intervenue auprès de mouvements progressistes et humanistes lors de campagnes présidentielles ou législatives.

En 2007, elle publiait Ma France laïque aux éditions La Martinière.

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