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18 ans de prison pour le gendarme qui voulait assassiner Jean-Luc Mélenchon

Quatre jeunes néonazis, dont un ex-gendarme de 27 ans, planifiaient des attentats en France contre des mosquées et des synagogues, mais aussi contre l’ex-candidat présidentiel et leader de la gauche en France, Jean-Luc Mélenchon. Le principal accusé a écopé de 18 ans de prison à l’issu du procès qui s’est terminé le 30 juin dernier.

« L’abattre [Jean-Luc Mélenchon] en plein meeting pour que ça fasse plein de bruit et qu’on en parle dans les journaux ». Tel était le projet des quatre néonazis condamnés dans le procès qui s’est tenu du 19 au 30 juin derniers à la Cour d’Assise de Paris. C’est la première fois en France qu’un tel dossier arrive aux plus hautes instances de la Justice. Le groupe d’extrême-droite planifiait également de s’en prendre à des mosquées, à des institutions juives et à un rappeur.

La tête pensante du groupe, Alexandre Gilet, est un ex-gendarme de 27 ans. C’est lui qui a écopé de la peine la plus lourde, 18 ans de prison. Selon les audiences et l’un des accusés, A. Gilet parlait d’un tireur « dans le coffre de la voiture entrouvert, avec un fusil de précision ». Le but étant de s’en prendre aux « meetings de Jean-Luc Mélenchon ».

Après perquisition au domicile de l’ex-gendarme, les policiers ont saisi un véritable arsenal de guerre : deux kalachnikovs avec leurs 21 chargeurs, un pistolet Glock 17 et ses 5 chargeurs, 1 000 cartouches de calibre 7,62 et une grenade démilitarisée. Ils découvrent aussi un laboratoire de fabrication d’explosifs, l’accusé reconnaissant avoir « essayé de faire une bombe ». S’entraînant au tir dans la forêt avec ses quatre autres camarades, l’un des accusés décrit « un niveau de précision opérationnelle [qu’il n’avait pas] vu avant ».

C’est en 2017 qu’Alexandre Gilet a intégré la gendarmerie de l’air et dans le même temps rédigé ce qu’il nomme lui-même un « manifeste terroriste », dans lequel il détaille ses possibles modes opératoires. Structuré en plusieurs chapitres, il présente les méthodes d’action : attaques en véhicule, à l’arme blanche, fusillades, explosions ou « attaques multiples ». L’auteur évoque même un attentat suicide, plus efficace pour faire « un bien plus grand carnage ». Pour le jeune militaire, « une attaque réussie, c’est 50 morts ».

L’ex-gendarme ne sera interpellé qu’en décembre 2018, et deux de ses complices également en mai 2019. Jean-Luc Mélenchon n’apprendra quant à lui l’existence de ce projet terroriste qu’en 2023, par voie de presse, à l’occasion du procès. Aucune information n’était parvenue au candidat présidentiel français, ni sur la menace qui pesait sur sa personne, ni sur l’arrestation et l’enquête judiciaire en cours durant plus de cinq ans.


18 años de prisión para el gendarme que quiso asesinar a Jean-Luc Mélenchon

Cuatro jóvenes neonazis, incluido un ex gendarme de 27 años, planeaban ataques en Francia contra mezquitas y sinagogas, pero también contra el ex candidato presidencial y líder de la izquierda en Francia, Jean-Luc Mélenchon. El principal acusado fue condenado a 18 años de prisión al final del juicio que terminó el 30 de junio.

« Dispararle [a Jean-Luc Mélenchon] en medio de una reunión para que haga mucho ruido y hablamos de ello en los periódicos ». Este fue el proyecto de los cuatro neonazis condenados en el juicio celebrado del 19 al 30 de junio en el Tribunal Penal de París. Esta es la primera vez en Francia que un caso de este tipo alcanza los niveles más altos de la justicia. El grupo de extrema derecha también planeaba atacar mezquitas, instituciones judías y un rapero.

El cerebro del grupo, Alexandre Gilet, es un ex gendarme de 27 años. Recibió la sentencia más severa, 18 años de prisión. Según las audiencias y uno de los acusados, A. Gilet habló de un tirador « en el maletero del coche entreabierto, con un rifle de francotirador ». El objetivo es atacar las « reuniones de Jean-Luc Mélenchon ».

Después de registrar la casa del ex gendarme, la policía incautó un verdadero arsenal de guerra: dos Kalashnikovs con sus 21 cargadores, una pistola Glock 17 y sus 5 cargadores, 1.000 cartuchos de munición calibre 7,62 y una granada desmilitarizada. También descubrieron un laboratorio de explosivos, y el acusado admitió haber « tratado de hacer una bomba ». Practicando tiro en el bosque con sus otros cuatro compañeros, describe uno de los acusados, “un nivel de precisión operativa [que no había visto] antes ».

Fue en 2017 cuando Alexandre Gilet se unió a la gendarmería aérea y al mismo tiempo escribió lo que él mismo llama un « manifiesto terrorista », en el que detalla su posible modus operandi. Estructurado en varios capítulos, presenta los métodos de acción: ataques de vehículos, ataques con cuchillos, tiroteos, explosiones o « ataques múltiples ». El autor incluso evoca un ataque suicida, más efectivo para hacer « una carnicería mucho mayor ». Para el joven soldado, « un ataque exitoso es de 50 muertos ».

El ex gendarme no será arrestado hasta diciembre de 2018, y dos de sus cómplices también en mayo de 2019. Jean-Luc Mélenchon solo se enterará de la existencia de este proyecto terrorista en 2023, a través de la prensa, con motivo del juicio. El candidato presidencial francés no había recibido ninguna información sobre la amenaza que se le había infligido ni sobre la detención y la investigación judicial en curso desde hacía más de cinco años.

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Marina Mesure

Syndicalisme international

Marina Mesure is a specialist of social issues. She has worked for several years with organizations defending workers’ rights such as the European Federation of Building and Wood Workers.

She has campaigned against child labor with the International Labor Organization, against social dumping and the criminalization of unionism. As a famous figure in the international trade union world, she considers that the principle of “equal work, equal pay « remain revolutionary: between women and men, between posted and domestic workers, between foreigners and nationals ».

Marina Mesure, especialista en asuntos sociales, ha trabajado durante varios años con organizaciones de derechos de los trabajadores como la Federación Europea de Trabajadores de la Construcción y la Madera.

Llevo varias campañas contra el trabajo infantil con la Organización Internacional del Trabajo, contra el dumping social, y la criminalización del sindicalismo. Es una figura reconocida en el mundo sindical internacional. Considera que el principio de « igual trabajo, igual salario » sigue siendo revolucionario: entre mujeres y hombres, entre trabajadores desplazados y domésticos, entre extranjeros y nacionales « .

Spécialiste des questions sociales, Marina Mesure travaille depuis plusieurs années auprès d’organisations de défense des droits des travailleurs comme la Fédération Européenne des travailleurs du Bâtiment et du Bois.

Elle a mené des campagnes contre le travail des enfants avec l’Organisation internationale du travail, contre le dumping social, la criminalisation du syndicalisme. Figure reconnue dans le monde syndical international, elle considère que le principe de « travail égal, salaire égal » est toujours aussi révolutionnaire : entre les femmes et les hommes, entre les travailleurs détachés et domestiques, entre étrangers et nationaux ».

Sophia Chikirou

Directrice de la publication

Sophia Chikirou is the publisher of Le Monde en commun. Columnist, director of a documentary on the lawfare, she also founded several media such as Le Média TV and the web radio Les Jours Heureux.

Communications advisor and political activist, she has worked and campaigned in several countries. From Ecuador to Spain, via the United States, Mexico, Colombia, but also Mauritania, she has intervened with progressive and humanist movements during presidential or legislative campaigns.

In 2007, she published Ma France laïque (La Martinière Editions).

Sophia Chikirou es directora de la publicación de Le Monde en commun. Columnista, directora de un documental sobre el lawfare, también fundó varios medios de comunicación tal como Le Média TV y la radio web Les Jours Heureux.

Asesora de comunicacion y activista política, ha trabajado y realizado campañas en varios países. Desde Ecuador hasta España, pasando por Estados Unidos, México, Colombia, pero también Mauritania, intervino con movimientos progresistas y humanistas durante campañas presidenciales o legislativas.

En 2007, publicó Ma France laïque por Edicion La Martinière.

Sophia Chikirou est directrice de la publication du Monde en commun. Editorialiste, réalisatrice d’un documentaire sur le lawfare, elle a aussi fondé plusieurs médias comme Le Média TV et la web radio Les Jours Heureux.

Conseillère en communication et militante politique, elle a exercé et milité dans plusieurs pays. De l’Equateur à l’Espagne, en passant par les Etats-Unis, le Mexique, la Colombie, mais aussi la Mauritanie, elle est intervenue auprès de mouvements progressistes et humanistes lors de campagnes présidentielles ou législatives.

En 2007, elle publiait Ma France laïque aux éditions La Martinière.

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