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Après un faux-suspense, Denis Sassou-Nguesso a été réélu à la tête de la République du Congo pour 5 ans supplémentaires, avec des résultats provisoires publiés le 24 mars le créditant à plus de 88% des voix, loin devant les divers « opposants » qui briguaient la présidence. Le plus renommé d’entre eux, Guy-Brice parfait Kolélas, est décédé des suites du Covid-19 le lendemain du scrutin dans l’avion qui l’évacuait vers la France pour y être soigné. Après 37 ans cumulés à la tête d’un pays ruiné où les services publics tombent en lambeaux, Sassou-Nguesso a réussi à étouffer toute opposition, plonger son pays dans la détresse sociale et continue à se jouer de ses partenaires internationaux. L’empereur d’Afrique centrale concentre sa diplomatie sur la protection des forêts du bassin de Congo et la lutte contre les changements climatiques pour continuer à exister sur la scène internationale et à prédater des fonds internationaux. Alors que la République du Congo possède une vaste surface forestière, évaluée à 22 334 000 ha, soit plus de 65,4 % de la superficie du pays, auxquelles s’ajoutent plus de 50 000 ha de forêts plantées, la cause climatique n’est bien sûr qu’un alibi pour tenter de redorer son blason de dictateur vieillissant dont la seule obsession reste la conservation du pouvoir et la recherche du profit. Pour Le Monde en Commun, Gabrielle Cathala signe une analyse dense et complète de la stratégie de l'homme à la tête du Congo.