Cet article fait partie du dossier La solidarité internationale

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Texte de référence à venir…

Qui peut sauver le Liban ?

Certainement l'une des analyses les plus justes. A lire absolument pour comprendre : le chercheur en géopolitique, Adlene Mohammedi, considère que le Liban ne doit plus rien attendre de l'extérieur. C'est une révolution qui pourrait lui permettre de se sortir de la crise mortelle dans laquelle son économie et sa vie politique sont plongées.

Cette analyse a été publiée le 11 juillet 2020 sous le titre "La crise libanaise et l’illusion d’un soutien extérieur" sur le site de RT France.

Le Liban vit une crise économique inédite. Le recours au Fonds monétaire international (FMI) apparaît comme l’ultime chance d’éviter un effondrement. Pour le chercheur Adlene Mohammedi, le soutien extérieur est une illusion dans l’histoire du Liban. L’histoire contemporaine du Liban est marquée par une ouverture à l’extérieur dont le bilan est loin d’être aussi positif qu’on aimerait le croire. Au XIXe siècle, l’influence croissante de la France et l’émergence d’un réseau franco-maronite ont fragilisé le Mont Liban à la fois sur le plan économique (la concurrence des soieries lyonnaises a mis en danger l’élevage du ver à soie) et sur le plan politique (l’émergence d’une bourgeoisie maronite francophile a provoqué des tensions intercommunautaires). Au XXe siècle, cette «ouverture» et le statut d’État tampon ont plongé le Liban dans des guerres meurtrières.

Quand le ministre français des Affaires étrangères s’exclame «Aidez-nous à vous aider, bon sang !», on est bien obligé de faire un peu d’histoire. L’histoire des trente dernières années suffit. Georges Corm, historien, économiste et ancien ministre libanais des Finances (1998-2000), est probablement le mieux placé pour nous la rappeler. En tant que membre de l’unique gouvernement qui n’a pas été dirigé par Rafic Hariri entre 1992 et 2004, on lui doit notamment les travaux préparatifs à l’introduction de la TVA. Dans un article de janvier, il revient sur ces «trente années de politique économique absurde» : entre capitalisme de rente et «politique de libre-échange sans considération pour les industries nationales». L’ouverture à des «partenaires» comme l’Union européenne, la Turquie ou l’Arabie saoudite, dans le cadre d’une concurrence déloyale, ne pouvait que laminer l’industrie libanaise et creuser le déficit de la balance commerciale. Ironie et déraison Quand tous ceux – au premier rang desquels Paris – qui ont soutenu des décennies de «haririsme» politique (référence à Rafic Hariri et à son fils Saad), à savoir de gabegie, viennent aujourd’hui en déplorer les effets (Dieu se rit d’eux et les Libanais en pleurent), on ne peut qu’avoir du mal à les prendre au sérieux. Environ la moitié de la population libanaise vit aujourd’hui dans la pauvreté et le taux de chômage atteint les 35% de la population active. Pour éviter l’effondrement total de l’économie libanaise, le gouvernement espère une dizaine de milliards de dollars du Fonds monétaire international (FMI). Celui-ci, comme le Groupe international de soutien au Liban (GIS), mené par la France, exige des réformes urgentes, notamment en matière de lutte contre la corruption et de régulation du système bancaire. S’il est vrai que le système politique et économique libanais est intenable, il n’est pas rationnel de traiter une crise de cette ampleur de la sorte : les maux dont souffre le Liban ne peuvent être soignés dans l’urgence et les risques d’une crise humanitaire, et incidemment géopolitique, s’accommodent difficilement d’un barguignage court-termiste et inconséquent. Les déclarations de Mike Pompeo, secrétaire d’État américain, vont bien au-delà de l’inconséquence puisqu’il est question de chantage : «Les États-Unis soutiendront le Liban tant qu’il mène les bonnes réformes et qu’il n’est pas sous la coupe de l’Iran.» Une manière, à peine voilée, de faire pression sur le gouvernement de Hassane Diab qui repose politiquement sur le Hezbollah et ses alliés. D’ailleurs, le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah – et il est loin d’être le seul – invite à se tourner vers la Chine.

Un État à construire

Le Liban n’a pas besoin de «réformes» mais d’une transformation. Un autre ancien ministre a contribué au débat provoqué par le grand soulèvement populaire amorcé à l’automne 2019 : Charbel Nahas, polytechnicien et économiste à la tête du mouvement Citoyens et Citoyennes dans un Etat. Interrogé par une télévision libanaise le mois dernier, il fait ce constat imparable : les principaux acteurs politiques du pays, qui ne sont en réalité que des acteurs communautaires, n’ont strictement aucun projet à proposer au pays dans la mesure où chacun veut sécuriser son petit héritage et où le moindre recul critique (pourtant nécessaire) affaiblirait la posture de chef communautaire. Dans ces conditions, le confessionnalisme politique, qui empêche toute citoyenneté véritable et qui constitue le vecteur des ingérences étrangères, est un obstacle à tout assainissement politique et économique. La construction d’un Etat fort (un Etat stratège nécessaire et incompatible avec les appels aux privatisations) passe par la destruction des relais clientélistes et d’un féodalisme qui ne dit pas son nom. Le Hezbollah, souvent présenté comme un acteur subversif, se retrouve dans la position du gardien du statu quo. Sa pusillanimité sur la scène libanaise s’explique par une volonté de maintenir les équilibres communautaires (c’est ainsi que s’explique son récent soutien à Saad Hariri) et d’éviter un nouveau conflit interne à la communauté chiite (c’est ainsi que s’explique son soutien constant à son allié Nabih Berri, président du Parlement, même quand celui-ci défend l’indéboulonnable gouverneur de la Banque du Liban). Sa promotion de la lutte contre la corruption se heurte à sa défense d’un système qui la permet et l’encourage.

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Alberto Fujimori, ancien président et dictateur du Pérou de 1990 à 2000 condamné à 25 ans de prison pour crimes contre l’humanité, est mort dans la nuit du mercredi 11 septembre laissant derrière lui un pays politiquement dévasté. Depuis 2016, le Pérou sombre dans une crise dont il n’arrive pas à se relever. En cause, la classe politique corrompue à la tête des institutions, une constitution déséquilibrée à l’image de l’ancien dictateur et les effets désastreux des politiques libérales toujours en vigueur.

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Marina Mesure

Syndicalisme international

Marina Mesure is a specialist of social issues. She has worked for several years with organizations defending workers’ rights such as the European Federation of Building and Wood Workers.

She has campaigned against child labor with the International Labor Organization, against social dumping and the criminalization of unionism. As a famous figure in the international trade union world, she considers that the principle of “equal work, equal pay « remain revolutionary: between women and men, between posted and domestic workers, between foreigners and nationals ».

Marina Mesure, especialista en asuntos sociales, ha trabajado durante varios años con organizaciones de derechos de los trabajadores como la Federación Europea de Trabajadores de la Construcción y la Madera.

Llevo varias campañas contra el trabajo infantil con la Organización Internacional del Trabajo, contra el dumping social, y la criminalización del sindicalismo. Es una figura reconocida en el mundo sindical internacional. Considera que el principio de « igual trabajo, igual salario » sigue siendo revolucionario: entre mujeres y hombres, entre trabajadores desplazados y domésticos, entre extranjeros y nacionales « .

Spécialiste des questions sociales, Marina Mesure travaille depuis plusieurs années auprès d’organisations de défense des droits des travailleurs comme la Fédération Européenne des travailleurs du Bâtiment et du Bois.

Elle a mené des campagnes contre le travail des enfants avec l’Organisation internationale du travail, contre le dumping social, la criminalisation du syndicalisme. Figure reconnue dans le monde syndical international, elle considère que le principe de « travail égal, salaire égal » est toujours aussi révolutionnaire : entre les femmes et les hommes, entre les travailleurs détachés et domestiques, entre étrangers et nationaux ».

Sophia Chikirou

Directrice de la publication

Sophia Chikirou is the publisher of Le Monde en commun. Columnist, director of a documentary on the lawfare, she also founded several media such as Le Média TV and the web radio Les Jours Heureux.

Communications advisor and political activist, she has worked and campaigned in several countries. From Ecuador to Spain, via the United States, Mexico, Colombia, but also Mauritania, she has intervened with progressive and humanist movements during presidential or legislative campaigns.

In 2007, she published Ma France laïque (La Martinière Editions).

Sophia Chikirou es directora de la publicación de Le Monde en commun. Columnista, directora de un documental sobre el lawfare, también fundó varios medios de comunicación tal como Le Média TV y la radio web Les Jours Heureux.

Asesora de comunicacion y activista política, ha trabajado y realizado campañas en varios países. Desde Ecuador hasta España, pasando por Estados Unidos, México, Colombia, pero también Mauritania, intervino con movimientos progresistas y humanistas durante campañas presidenciales o legislativas.

En 2007, publicó Ma France laïque por Edicion La Martinière.

Sophia Chikirou est directrice de la publication du Monde en commun. Editorialiste, réalisatrice d’un documentaire sur le lawfare, elle a aussi fondé plusieurs médias comme Le Média TV et la web radio Les Jours Heureux.

Conseillère en communication et militante politique, elle a exercé et milité dans plusieurs pays. De l’Equateur à l’Espagne, en passant par les Etats-Unis, le Mexique, la Colombie, mais aussi la Mauritanie, elle est intervenue auprès de mouvements progressistes et humanistes lors de campagnes présidentielles ou législatives.

En 2007, elle publiait Ma France laïque aux éditions La Martinière.

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