Dans son meeting pour la paix, Jean-Luc Mélenchon a affirmé sa volonté d’être le président d’une France non-alignée et a dit qu’il n’accepterait pas le nouvel ordre du monde basé sur la violence et la force que veut mettre en place Vladimir Poutine. Il a par ailleurs rappelé que le président de la République était constitutionnellement le chef des armées et celui qui signe les traités et il a donc expliqué l’importance de maîtriser les sujets géopolitiques et d’avoir une ligne stratégique sur le sujet. Il a également renvoyé la balle à ceux qui s’étaient moqué de lui lorsqu’il parlait du danger du nucléaire civil en zone de conflit. Il a appelé à travailler à la dénucléarisation du monde en matière militaire comme en matière énergétique.
Jean-Luc Mélenchon a proposé la tenue d’une conférence exceptionnelle dans le cadre de l’Organisation pour la coopération et la sécurité en Europe (OSCE) afin de régler par la diplomatie la crise ukrainienne. Il a rappelé qu’il propose depuis 2016 la tenue d’une conférence sur les frontières en Europe afin de traiter ce sujet par le dialogue plutôt que par l’affrontement. Il a répété son engagement à sortir de l’OTAN, qu’il a qualifié d’organisation inutile et dont M. Macron lui-même avait acté l’état de « mort cérébrale ». Il a appelé à construire des alliances altermondialistes autour, notamment, de la préservation de l’eau.
Le candidat de l’Union populaire à l’élection présidentielle a ensuite répondu point par point à la lettre qu’Emmanuel Macron a publiée pour annoncer sa candidature à l’élection présidentielle. Il a en particulier critiqué l’idée que la France allait mieux. Il a souligné le fait que les plus riches s’étaient excessivement enrichis sous le quinquennat Macron, et il a dénoncé les « parasites covidaires », ces milliardaires qui ont gagné en un an autant que l’État a dépensé pour faire face à la crise du Covid. Jean-Luc Mélenchon a présenté ses grandes mesures pour faire face à l’urgence sociale et partager la richesse, en particulier l’héritage maximum à 12 millions d’euros et dont les recettes financeront l’allocation d’autonomie pour les jeunes à 1063 euros par mois, ou encore le blocage des prix des produits de première nécessité et l’augmentation du SMIC à 1400 euros nets par mois.
Jean-Luc Mélenchon a aussi vertement critiqué Macron qui dit défendre l’indépendance de la France. Il a rappelé le cas d’Alstom qui a été bradé. Il a par ailleurs évoqué la question de la souveraineté alimentaire de la France alors que nous importons la moitié de ce que nous mangeons. Il a aussi parlé de la souveraineté en matière énergétique et a expliqué qu’il mettrait en place le 100% renouvelable en sortant du nucléaire.
Le candidat de l’Union populaire a aussi dénoncé ceux qui font des leçons d’économies mais qui ont fait exploser la dette française, comme c’est le cas des quatre derniers présidents de la République : Chirac, Sarkozy, Hollande et Macron. Il a expliqué que lui partirait des besoins et que cela permettrait de remettre en route l’économie française. Il a par exemple évoqué la question des dépenses de la Sécurité sociale liées à la malbouffe, dépenses qui pourraient être évitées en partant de l’amélioration de la qualité de l’alimentation dans notre pays.
Jean-Luc Mélenchon a appelé à tourner la page du libéralisme qui a détruit l’hôpital et l’école. Il a dénoncé les fermetures de lits et de classes survenues depuis des années. Il a expliqué que pour sa part, il restaurerait l’école publique. Il a aussi répété sa volonté d’abroger Parcoursup.
Enfin, le candidat de l’Union populaire a expliqué qu’il n’était pas là pour faire carrière. Il a appelé les puissants à le craindre parce qu’il appliquerait son programme. Il a en particulier expliqué qu’il ne transigerait pas sur le retour à la retraite à 60 ans à taux plein quand certains veulent la repousser à 67 ans. Il a expliqué qu’avec la planification écologique, le peuple reconquerrait le temps long que le capitalisme a transformé en temps toujours plus raccourci.