l'article

Les États-Unis lâchent Juan Guaido et veulent discuter avec Nicolas Maduro

Ils ont tout tenté : coup d’État, blocus économique, insultes, financement de l’extrême droite factieuse et puis, finalement, ils veulent discuter. En fin de compte, Donald Trump et son administration ouvrent la porte à une discussion avec le Président légitimement élu Nicolas Maduro.

Juan Guaido, le putschiste lié aux narcotrafiquants, perd la partie et découvre à ses dépens que les puissances américaine ou encore française qui l’encourageaient, sont sans scrupule.

La presse française aborde le sujet sous deux angles différents : celui du journal L’Humanité a le mérite d’être franc et clair :

« Trump se dit prêt à discuter avec Maduro : devant l’échec de ses manœuvres, de ses sanctions et de ses menaces de guerre, l’administration américaine lâche Juan Guaido et cherche à renouer le dialogue ».

Rosa Moussaoui pour L’Humanité, le 24 juin 2020

Tandis que Le Monde, souvent enclin à relayer le point de vue des agences d’intelligence américaines, titre :

« Au Venezuela, Nicolas Maduro reprend la main ; le député et président autoproclamé Juan Guaido est en perte de vitesse au sein d’une opposition divisée qui refuse de participer aux élections législatives »

Marie Delcas pour Le Monde, le 23 juin 2020

Pour sa part, le Président Maduro, apparu le 24 juin 2020 lors de la cérémonie pour le 199e anniversaire de la bataille de Carabobo, assure que des élections législatives auront lieu en décembre 2020.

C’est dans cette perspective que les États-Unis revoient leur stratégie : Guaido n’ayant jamais été élu Président, l’Assemblée nationale pourtant entre les mains de l’opposition de droite ne le souhaitant pas, il n’est pas en état de gagner les élections de décembre.

En attendant, Nicolas Maduro doit convaincre les partis politiques, y compris ceux de l’opposition, de participer aux élections de décembre 2020. C’est la seule façon de résoudre la crise politique institutionnelle.

Extraits article L’Humanité :

Ses parrains occidentaux le lâchent avec le même empressement qu’ils avaient mis à le « reconnaître » quand il s’était autoproclamé « président en exercice », le 23 janvier 2019. Donald Trump, désormais, affirme n’avoir « pas beaucoup confiance » dans l’opposant vénézuélien Juan Guaido, dont l’adoubement par Washington, assure-t-il, n’a pas « eu une grande signification ». C’est ce qu’il a confié en marge d’un entretien publié dimanche sur le site d’information Axios. Volte-face, après le durcissement des sanctions, le déploiement de l’armada américaine en mer des Caraïbes et les équipées de barbouzes de ces derniers mois ? L’hôte de la Maison-Blanche confie, dans cette interview, être prêt à rencontrer son homologue vénézuélien Nicolas Maduro : « Vous savez, je me suis rarement opposé à des rencontres. Je dis toujours, on ne perd pas grand-chose à se rencontrer. » Intention précisée sur un ton plus cassant, lundi, dans un tweet : « Contrairement à la gauche radicale, je me battrai toujours contre le socialisme et avec le peuple vénézuélien. Mon administration a toujours été du côté de la liberté et contre le régime d’oppression de Maduro. Je ne rencontrerai Maduro que pour parler d’une chose : un départ pacifique du pouvoir« .

L’intéressé, dont la tête est mise à pris par Washington, a aussitôt saisi la balle au bond. Dans un entretien à l’agence de presse vénézuélienne, il n’exclut pas, « si nécessaire », « de discuter respectueusement avec le président Donald Trump ». « De même que j’ai parlé avec Joe Biden, je pourrais parler avec Donald Trump », a-t-il expliqué.

Lire la suite sur L’Humanité

En ce moment sur Le Monde en Commun

Les vidéos

Partagez !

Marina Mesure

Syndicalisme international

Marina Mesure is a specialist of social issues. She has worked for several years with organizations defending workers’ rights such as the European Federation of Building and Wood Workers.

She has campaigned against child labor with the International Labor Organization, against social dumping and the criminalization of unionism. As a famous figure in the international trade union world, she considers that the principle of “equal work, equal pay « remain revolutionary: between women and men, between posted and domestic workers, between foreigners and nationals ».

Marina Mesure, especialista en asuntos sociales, ha trabajado durante varios años con organizaciones de derechos de los trabajadores como la Federación Europea de Trabajadores de la Construcción y la Madera.

Llevo varias campañas contra el trabajo infantil con la Organización Internacional del Trabajo, contra el dumping social, y la criminalización del sindicalismo. Es una figura reconocida en el mundo sindical internacional. Considera que el principio de « igual trabajo, igual salario » sigue siendo revolucionario: entre mujeres y hombres, entre trabajadores desplazados y domésticos, entre extranjeros y nacionales « .

Spécialiste des questions sociales, Marina Mesure travaille depuis plusieurs années auprès d’organisations de défense des droits des travailleurs comme la Fédération Européenne des travailleurs du Bâtiment et du Bois.

Elle a mené des campagnes contre le travail des enfants avec l’Organisation internationale du travail, contre le dumping social, la criminalisation du syndicalisme. Figure reconnue dans le monde syndical international, elle considère que le principe de « travail égal, salaire égal » est toujours aussi révolutionnaire : entre les femmes et les hommes, entre les travailleurs détachés et domestiques, entre étrangers et nationaux ».

Sophia Chikirou

Directrice de la publication

Sophia Chikirou is the publisher of Le Monde en commun. Columnist, director of a documentary on the lawfare, she also founded several media such as Le Média TV and the web radio Les Jours Heureux.

Communications advisor and political activist, she has worked and campaigned in several countries. From Ecuador to Spain, via the United States, Mexico, Colombia, but also Mauritania, she has intervened with progressive and humanist movements during presidential or legislative campaigns.

In 2007, she published Ma France laïque (La Martinière Editions).

Sophia Chikirou es directora de la publicación de Le Monde en commun. Columnista, directora de un documental sobre el lawfare, también fundó varios medios de comunicación tal como Le Média TV y la radio web Les Jours Heureux.

Asesora de comunicacion y activista política, ha trabajado y realizado campañas en varios países. Desde Ecuador hasta España, pasando por Estados Unidos, México, Colombia, pero también Mauritania, intervino con movimientos progresistas y humanistas durante campañas presidenciales o legislativas.

En 2007, publicó Ma France laïque por Edicion La Martinière.

Sophia Chikirou est directrice de la publication du Monde en commun. Editorialiste, réalisatrice d’un documentaire sur le lawfare, elle a aussi fondé plusieurs médias comme Le Média TV et la web radio Les Jours Heureux.

Conseillère en communication et militante politique, elle a exercé et milité dans plusieurs pays. De l’Equateur à l’Espagne, en passant par les Etats-Unis, le Mexique, la Colombie, mais aussi la Mauritanie, elle est intervenue auprès de mouvements progressistes et humanistes lors de campagnes présidentielles ou législatives.

En 2007, elle publiait Ma France laïque aux éditions La Martinière.

Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site. Si vous continuez à utiliser ce dernier, nous considérerons que vous acceptez l'utilisation des cookies.