« L’Équateur vit actuellement une séquence électorale mouvementée. Le premier tour des élections présidentielles a eu lieu le 7 février dernier. 3 candidats se détachent : Arauz, héritier de l’ancien président de gauche Rafael Correa, a réuni plus de 30 % des voix, devant le candidat de la droite (très) conservatrice, Guillermo Lasso qui obtient 19.7% devant le candidat du mouvement indigéniste Yaku Perez, qui obtient 19.4% des voix et qui dénonce une situation de fraude. Il obtient en ce sens le soutien d’une partie des conservateurs équatoriens pour tenter de barrer la route au candidat corréiste. Une insécurité électorale pèse donc sur l’Equateur, mais le retour du corréisme au pouvoir semble probable à compter du 11 avril, après un interlude pro Trump et néo-libéral sous Lénine Moreno. L’Équateur viendrait alors confirmer la tendance du retour de la gauche à la tête des gouvernements latino-américains, comme une manière de réhabiliter les mouvements progressistes dans la région, qui ont souvent été éloignés du pouvoir dans des circonstances politiques et économiques compliquées. Dans cet entretien, Pascal Boniface fait le point avec Guillaume Long, ancien ministre des Affaires étrangères de Rafael Correa. »