Le « simulacre » de l’annonce des résultats du premier tour de l’élection présidentielle en Equateur, le 7 février 2021, a traumatisé l’équipe de campagne de Andrés Arauz. Durant quelques jours, le Comité national électoral, seul habilité à déclarer les résultats, a cafouillé, jetant le doute et créant les conditions de l’instabilité.
Pour le deuxième tour, Andrés Arauz mise sur un dispositif de vigilance territoriale et de contrôle national. Ses équipes travaillent depuis des mois à identifier des délégués dans chaque bureau de vote, à les former à vérifier le bon déroulement et surtout à signaler toute anomalie. Ce dispositif compte des dizaines de milliers de personnes (plus de 35000), réparties dans tout le pays jusqu’aux coins les plus reculés.
Chaque délégué a été identifié, enregistré et est tenu de signaler les événements de la journée sur une plateforme nationale. Un système d’alertes automatiques permet d’attirer l’attention des coordinateurs provinciaux qui eux-mêmes peuvent alerter le national. A la fin du vote, tous doivent prendre une photo du relevé des résultats dans leur bureau de vote et envoyer cette photo, comme preuve, sur la plateforme.
Ce système de contrôle minutieux a deux objectifs : permettre à la direction nationale de campagne de disposer le plus vite possible des résultats sans dépendre des sondages de sortie des urnes menées par des sociétés privées plutôt acquises à Guillermo Lasso, l’adversaire de Arauz. Et compenser les défaillances – et le jeu trouble – du Comité national électoral.
Son rôle sera décisif à l’heure de la fermeture des bureaux de vote. A suivre donc…