L’actuel président Lenin Moreno, qualifié de traitre car il a été élu avec les voix des partisans de Rafael Correa avant de prendre le parti de la droite équatorienne la plus dure, est inquiet : Andres Arauz, jeune candidat progressiste, issu du mouvement Centro Democratico, est donné gagnant par toutes les enquêtes d’intention de vote.
Reçu par le fameux journaliste Juan Carlos Monedero sur Diario Publico, dans son émission #EnLaFrontera, Andres Arauz pose les bases d’un retour au processus révolutionnaire qu’avait engagé Rafael Correa. Il pressent que la fraude électorale risque d’être importante notamment dans les régions désorganisées et sous entier contrôle d’hommes d’affaires corrupteurs.
Dans cet entretien d’une durée de 25 minutes, Andres Arauz revient sur les conditions déplorables de gestion de la crise sanitaire par l’actuel gouvernement. Il rappelle que cette crise ne peut être le prétexte pour empêcher les élections, ce qui semble être une option étudiée par Moreno pour ne pas avoir à céder le pouvoir.
Le jeune Andres Arauz, économiste de formation, est allié avec Rafael Correa ; il promet : « Je serai le président et Rafael Correa sera évidemment l’un de mes principaux conseillers » (« El presidente seré yo, pero evidentemente Correa será uno de mis principales asesores »).
Il semble que 4 ans après que Rafael Correa a quitté la présidence de la république, comme le prévoyait la Constitution qu’il avait fait adoptée, il demeure l’homme politique attendu par le peuple équatorien pour remettre d’aplomb leur pays.
Il faut dire que la crise économique, due à la crise pétrolière et à l’absence d’industrie forte dans le pays, mais aussi à la dette (détenue par le FMI et la Chine) et la politique d’austérité qui a abattu tous les services publics, est à un niveau qui pourrait mener le pays à la cessation de paiement.