Équateur : Andres Arauz, le candidat de la révolution citoyenne en tête des sondages

L'élection présidentielle aura lieu le 7 février 2021 en Équateur. 4 ans après la victoire de Lenin Moreno, porté au pouvoir avec le soutien de Rafael Correa qu'il a ensuite trahi, le peuple équatorien est en souffrance. Les 8 années de révolution citoyenne et tout ce qu'elle avait apporté en termes d'égalité sociale, de services publics (école gratuite, construction d'hôpitaux publics, grands travaux publics...), ont été détricotés. Andrez Arauz, allié de Rafael Correa, est donné gagnant. A condition que l'élection ait lieu...

L’actuel président Lenin Moreno, qualifié de traitre car il a été élu avec les voix des partisans de Rafael Correa avant de prendre le parti de la droite équatorienne la plus dure, est inquiet : Andres Arauz, jeune candidat progressiste, issu du mouvement Centro Democratico, est donné gagnant par toutes les enquêtes d’intention de vote.

Reçu par le fameux journaliste Juan Carlos Monedero sur Diario Publico, dans son émission #EnLaFrontera, Andres Arauz pose les bases d’un retour au processus révolutionnaire qu’avait engagé Rafael Correa. Il pressent que la fraude électorale risque d’être importante notamment dans les régions désorganisées et sous entier contrôle d’hommes d’affaires corrupteurs.

Dans cet entretien d’une durée de 25 minutes, Andres Arauz revient sur les conditions déplorables de gestion de la crise sanitaire par l’actuel gouvernement. Il rappelle que cette crise ne peut être le prétexte pour empêcher les élections, ce qui semble être une option étudiée par Moreno pour ne pas avoir à céder le pouvoir.

Le jeune Andres Arauz, économiste de formation, est allié avec Rafael Correa ; il promet : « Je serai le président et Rafael Correa sera évidemment l’un de mes principaux conseillers » (« El presidente seré yo, pero evidentemente Correa será uno de mis principales asesores »).

Il semble que 4 ans après que Rafael Correa a quitté la présidence de la république, comme le prévoyait la Constitution qu’il avait fait adoptée, il demeure l’homme politique attendu par le peuple équatorien pour remettre d’aplomb leur pays.

Il faut dire que la crise économique, due à la crise pétrolière et à l’absence d’industrie forte dans le pays, mais aussi à la dette (détenue par le FMI et la Chine) et la politique d’austérité qui a abattu tous les services publics, est à un niveau qui pourrait mener le pays à la cessation de paiement.

Dans les dossiers

Le 8 octobre 2024, Mohammed Yunus, récipiendaire du prix Nobel de la Paix (conjointement avec la Grameen Bank) et actuel Premier ministre par intérim, a promis la tenue prochaine d’élections, mais sans en annoncer le calendrier. Deux mois après l’exil forcé, et la démission de facto de la première ministre Sheikh Hasina, l’absence de date pour le scrutin n’est pas un signal rassurant quant à la restauration pleine et entière de la démocratie et de l’état de droit au Bangladesh.
Pour comprendre les raisons de la défaite cuisante de Kamala Harris face à Donald Trump, nous vous proposons une traduction des principaux passages d’un article de Nathan James Robinson, journaliste anglo-américain fondateur en 2015 de la revue de gauche Current Affairs. Extraits traduits par Nathalie Oziol, députée LFI-NFP membre de la Commission des affaires étrangères
Alberto Fujimori, ancien président et dictateur du Pérou de 1990 à 2000 condamné à 25 ans de prison pour crimes contre l’humanité, est mort dans la nuit du mercredi 11 septembre laissant derrière lui un pays politiquement dévasté. Depuis 2016, le Pérou sombre dans une crise dont il n’arrive pas à se relever. En cause, la classe politique corrompue à la tête des institutions, une constitution déséquilibrée à l’image de l’ancien dictateur et les effets désastreux des politiques libérales toujours en vigueur.