Nous, signataires ci-dessous, prenons l’initiative de vous écrire pour exprimer notre préoccupation pour la résolution approuvée le 10 juillet 2020 par le Parlement Européen à propos de la « situation humanitaire au Venezuela, la crise migratoire et les réfugiés ». Cette résolution entre en contradiction avec l’esprit de la communication conjointe émise le 1 juillet 2020 par le Ministère du Pouvoir Populaire des Relations extérieures de la République bolivarienne du Venezuela et le Service d’action extérieure de l’Union Européenne :
“Nous nous accordons ensemble pour promouvoir les contacts diplomatiques de haut niveau, dans le cadre d’une coopération sincère et dans le respect du Droit international”
Malheureusement, une partie significative du Parlement européen insiste pour appliquer une politique de confrontation et une politique alignée sur le Département d’État des États-Unis pour la promotion d’un changement de régime au Venezuela.
Ces députés insistent pour promouvoir l’application de mesures coercitives unilatérales et empêcher le gouvernement vénézuélien de pouvoir disposer de ses ressources financières, et bloquer les possibilités d’accès au marché international pour l’achat d’aliments et de médicaments. Alors que la pandémie de Covid-19 s’abat sur le pays, ce blocus viole les normes qui régissent les relations entre États au niveau international.
Nous pensons que la recherche de dialogue afin de trouver les mécanismes de coopération constructive doit permettre à la République Bolivarienne du Venezuela de résoudre ses différends comme dans le cas de la désignation récente des nouvelles autorités du Conseil National Électoral. Cet accord ayant été permis entre un secteur de l’opposition vénézuélienne et les représentants du gouvernement du président Maduro.
Le parlement européen lors de ce vote omet de préciser que le Venezuela subit une politique de mesures coercitives unilatérales de la part des États-Unis visant à asphyxier l’économie du pays. Cette politique inhumaine cherche à punir trente millions de vénézuéliens en les empêchant d’avoir accès à un service d’alimentation, de médicaments, et de ressources essentielles pour combattre la pandémie.
Cette résolution ne tient pas compte des causes de la migration ni du retour de nombreux vénézuéliens, victimes de la faim, de la xénophobie, et du Covid-19 dans les pays voisins du Venezuela.
Cette résolution s’oppose en fait, aux appels du Secrétaire Général de l’ONU, du Pape François, et de vos propres déclarations pour suspendre les mesures coercitives unilatérales.
Cette résolution soutient le vol de ressources du gouvernement vénézuélien par le gouvernement britannique.
La résolution ne reconnait pas que, le 5 janvier 2020, Juan Guaido a perdu le soutien d’un important secteur de l’opposition vénézuélienne, et n’a pas été réélu président de l’Assemblée Nationale. De nombreux députés se sont opposés à la corruption de son entourage, à ses liens avérés avec les cartels de narco-trafiquants et paramilitaires colombiens et n’ont pas voulu le reconduire à la présidence de l’Assemblée législative.
La résolution du Parlement européen insiste sur la volonté de changement de régime promu par le gouvernement de Donald Trump, en opposition á la déclaration conjointe que vous-même et le ministre des affaires étrangères du Venezuela avez signé. Cette position parait promouvoir la répétition des interventions et ingérences de l’Union Européenne que se sont finalisées par des bains de sang et des dommages irréparables dans les pays concernés.
Pour toutes ces raisons, nous vous demandons de maintenir et de défendre le dialogue avec la République Bolivarienne du Venezuela, en renforçant les relations d’amitiés et de coopération, en total respect des décisions institutionnelles de l’État vénézuélien, de ses lois et du processus démocratique vénézuélien qui se déroulera le 6 décembre 2020 avec les élections législatives.
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