Cet article fait partie du dossier La solidarité internationale

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Texte de référence à venir…

Le Togo, pilier de la « Françafrique », lutte pour sa liberté

Nous relayons un communiqué du mouvement citoyen togolais Nubueke, qui parle de la situation politique au Togo et se félicite de l’existence du média Le Monde en commun.

Petit pays de près de 8 millions d’habitants, le Togo est l’une des plus anciennes dictatures du le continent africain. Depuis 1963, soit trois ans après l’indépendance de ce pays (27 avril 1960), une dictature implacable s’est instaurée et incarnée par le clan Gnassingbé. Ainsi, du père (Eyadéma) au fils (Faure) le Togo est dirigé d’une main de fer avec son lot de simulacre d’élections, de répressions aveugles de toutes velléités contestataires, de crimes économiques, le tout, dans une impunité déconcertante.

Depuis plus d’un demi-siècle, les Togolais vivent dans une paupérisation accrue et aiguë. Le rêve des pères fondateurs de cette nation, qui est de faire de ce petit pays de 56600 Km2  « la Suisse de l’Afrique », s’est transformé en cauchemar.

De toute évidence, si le régime des Gnassingbé a pu résister tout ce temps, c’est aussi en partie grâce à des piliers aussi fidèles qu’inébranlables.

Tout d’abord l’armée. L’armée togolaise est tout sauf républicaine. Elle a plutôt un caractère clanique et est exclusivement au service du pouvoir. Elle est mise à contribution dans la répression des mouvements de contestations, comme en 2005 ou en 2017. D’ailleurs, de l’avis de certains, c’est l’armée qui dirige véritablement le pays.  Avec le soutien indéfectible de la France.

Le Togo a été et reste un maillon essentiel de la « Françafrique ». La France, depuis des décennies, a été d’un appui déterminant pour la dictature des Gnassingbé. Les chefs d’État français qui se sont succédé, ont entretenu des relations privilégiées avec les « Gnassingbé ». Les populations togolaises ont malheureusement payé les pots cassés. La démocratie aussi. On se souvient d’ailleurs de l’assassinat du premier président démocratiquement élu au Togo en 1958, Sylvanus Olympio qui fut commandité par les réseaux de Jacques Foccart, conseiller Afrique de Charles de Gaulle.

Alors que l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron a suscité un peu d’espoir chez les Togolais, qui ont cru à la mort de la « Françafrique », ils ont malheureusement déchanté. Ces pratiques obscurantistes continuent de plus belle. D’ailleurs, Emmanuel Macron a fait récemment livrer deux hélicoptères de combat à la garde présidentielle de Faure Gnassingbé ; alors que le ministre des affaires étrangères de François Hollande, Jean-Marc Ayrault avait mis son veto en son temps à cette livraison. Quand on sait le niveau de barbarie de l’armée togolaise, on se demande si ces hélicoptères ne seront pas utilisés pour bombarder des populations innocentes.

 Le peuple togolais est connu pour sa bravoure et sa ténacité. A plusieurs reprises, il s’est levé pour sa liberté.

Seulement, il a payé depuis près de 50 ans le lourd tribut dans cette lutte pour l’avènement de la démocratie. Le bilan est terrible, le décompte macabre. En 2005, plus de 800 civils ont été tués par l’armée, dans la terrible répression qui suivit la mort d’Eyadéma père, et la prise du pouvoir par son fils. Les derniers grands mouvements de contestation remontent à 2017-2018. Mais comme toujours, ils furent étouffés dans le sang, avec la complicité de l’ancienne puissance coloniale.

Aujourd’hui, ce ne sont pas seulement les partis politiques qui sont au premier rang de la lutte pour le changement au Togo. Les organisations des sociétés civiles et les mouvements citoyens ont émergé avec le temps. Dans le lot de celles qui proposent des approches innovantes, on retrouve bien évidemment le mouvement « Nubueke » (Un nouveau jour se lève) qui depuis près de 5 année, est en train d’apporter sa contribution au changement, qui tarde à venir, mais qui, nous n’en doutons pas, finira par arriver. 

La dynamique « le Monde en commun » lancée par Jean-Luc Mélenchon, Député des Bouches du Rhône et leader de la France Insoumise, s’offre à nous Togolais et militants de la démocratie comme un tremplin pour mutualiser nos forces et atteindre des objectifs communs.

Nous savons qu’en France, des forces politiques appellent à la fin de la « Françafrique » et à la solidarité entre les peuples. La France Insoumise est de celles-là.

Aujourd’hui, l’urgence est que les militants pro-démocratie à travers le monde apportent leur soutien à la lutte du peuple togolais, pour faire tomber l’une des plus vieilles dictatures en Afrique noire.

Comme le souligne notre devise, Ensemble et solidaire, avançons !!!

Tchalla Talaki Meheza (Président du Mouvement citoyen Nubueke)

Ametokpo Kokou Shalom (Chargé à l’organisation du Mouvement citoyen Nubueke)

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Marina Mesure

Syndicalisme international

Marina Mesure is a specialist of social issues. She has worked for several years with organizations defending workers’ rights such as the European Federation of Building and Wood Workers.

She has campaigned against child labor with the International Labor Organization, against social dumping and the criminalization of unionism. As a famous figure in the international trade union world, she considers that the principle of “equal work, equal pay « remain revolutionary: between women and men, between posted and domestic workers, between foreigners and nationals ».

Marina Mesure, especialista en asuntos sociales, ha trabajado durante varios años con organizaciones de derechos de los trabajadores como la Federación Europea de Trabajadores de la Construcción y la Madera.

Llevo varias campañas contra el trabajo infantil con la Organización Internacional del Trabajo, contra el dumping social, y la criminalización del sindicalismo. Es una figura reconocida en el mundo sindical internacional. Considera que el principio de « igual trabajo, igual salario » sigue siendo revolucionario: entre mujeres y hombres, entre trabajadores desplazados y domésticos, entre extranjeros y nacionales « .

Spécialiste des questions sociales, Marina Mesure travaille depuis plusieurs années auprès d’organisations de défense des droits des travailleurs comme la Fédération Européenne des travailleurs du Bâtiment et du Bois.

Elle a mené des campagnes contre le travail des enfants avec l’Organisation internationale du travail, contre le dumping social, la criminalisation du syndicalisme. Figure reconnue dans le monde syndical international, elle considère que le principe de « travail égal, salaire égal » est toujours aussi révolutionnaire : entre les femmes et les hommes, entre les travailleurs détachés et domestiques, entre étrangers et nationaux ».

Sophia Chikirou

Directrice de la publication

Sophia Chikirou is the publisher of Le Monde en commun. Columnist, director of a documentary on the lawfare, she also founded several media such as Le Média TV and the web radio Les Jours Heureux.

Communications advisor and political activist, she has worked and campaigned in several countries. From Ecuador to Spain, via the United States, Mexico, Colombia, but also Mauritania, she has intervened with progressive and humanist movements during presidential or legislative campaigns.

In 2007, she published Ma France laïque (La Martinière Editions).

Sophia Chikirou es directora de la publicación de Le Monde en commun. Columnista, directora de un documental sobre el lawfare, también fundó varios medios de comunicación tal como Le Média TV y la radio web Les Jours Heureux.

Asesora de comunicacion y activista política, ha trabajado y realizado campañas en varios países. Desde Ecuador hasta España, pasando por Estados Unidos, México, Colombia, pero también Mauritania, intervino con movimientos progresistas y humanistas durante campañas presidenciales o legislativas.

En 2007, publicó Ma France laïque por Edicion La Martinière.

Sophia Chikirou est directrice de la publication du Monde en commun. Editorialiste, réalisatrice d’un documentaire sur le lawfare, elle a aussi fondé plusieurs médias comme Le Média TV et la web radio Les Jours Heureux.

Conseillère en communication et militante politique, elle a exercé et milité dans plusieurs pays. De l’Equateur à l’Espagne, en passant par les Etats-Unis, le Mexique, la Colombie, mais aussi la Mauritanie, elle est intervenue auprès de mouvements progressistes et humanistes lors de campagnes présidentielles ou législatives.

En 2007, elle publiait Ma France laïque aux éditions La Martinière.

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