Discours d’investiture de Lula : des engagements et des défis

Le 1er janvier 2023, Luiz Inácio Lula da Silva a pris ses fonctions de nouveau président du Brésil, plus grand pays de l'Amérique latine et dixième puissance mondiale. Après quatre années de saccage de l'Amazonie, d'explosion des inégalités, de la faim et de la violence sous Jair Bolsonaro, ancien militaire d'extrême droite élu sur un programme ultralibéral en 2018, Lula entame un troisième mandat de quatre ans (2023-2027) dans un pays polarisé, fortement endetté, où 30% des habitants sont pauvres et où la moitié de la population est frappée d'insécurité alimentaire. C'est dans ce contexte que Lula a prononcé deux discours à Brasilia le 1er janvier : un devant le congrès et un à l'extérieur, sur la place des trois pouvoirs, pour ses soutiens et les militants. Il a reçu l'écharpe présidentielle des mains de cinq personnes issues de la société brésilienne populaire : le chef indigène Raoni, un professeur, une personne handicapée, un ouvrier-métallurgiste, un cuisinier. Nous vous partageons l'analyse de ces discours par Christophe Ventura, chercheur-associé à l'IRIS, spécialiste de l'Amérique latine.

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Le 8 octobre 2024, Mohammed Yunus, récipiendaire du prix Nobel de la Paix (conjointement avec la Grameen Bank) et actuel Premier ministre par intérim, a promis la tenue prochaine d’élections, mais sans en annoncer le calendrier. Deux mois après l’exil forcé, et la démission de facto de la première ministre Sheikh Hasina, l’absence de date pour le scrutin n’est pas un signal rassurant quant à la restauration pleine et entière de la démocratie et de l’état de droit au Bangladesh.
Pour comprendre les raisons de la défaite cuisante de Kamala Harris face à Donald Trump, nous vous proposons une traduction des principaux passages d’un article de Nathan James Robinson, journaliste anglo-américain fondateur en 2015 de la revue de gauche Current Affairs. Extraits traduits par Nathalie Oziol, députée LFI-NFP membre de la Commission des affaires étrangères
Alberto Fujimori, ancien président et dictateur du Pérou de 1990 à 2000 condamné à 25 ans de prison pour crimes contre l’humanité, est mort dans la nuit du mercredi 11 septembre laissant derrière lui un pays politiquement dévasté. Depuis 2016, le Pérou sombre dans une crise dont il n’arrive pas à se relever. En cause, la classe politique corrompue à la tête des institutions, une constitution déséquilibrée à l’image de l’ancien dictateur et les effets désastreux des politiques libérales toujours en vigueur.