Cet article fait partie du dossier La solidarité internationale

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Malgré les promesses initiales, pas d’éducation pour les filles afghanes

Pour la première fois en huit mois, les écoles du secondaire réservées aux filles devaient rouvrir ce mercredi 23 mars. Quelques heures après le début des cours, ces établissements ont reçu l’ordre de fermer, à la surprise générale. Un revirement qui interroge sur la véritable volonté de changement défendue par les talibans au pouvoir.

Les filles enfin autorisées à revenir en cours le 23 mars. En ce début d’année scolaire, les adolescentes inscrites à l’école secondaire ont pu accéder aux bancs de leurs collèges ou lycées. En effet, les établissements scolaires féminins de 28 des 34 provinces afghanes n’avaient jusqu’à présent pas rouvert. Une rentrée de courte durée. Dans la matinée, l’information selon laquelle ces mêmes établissements devaient fermer dans l’heure s’est diffusée dans le pays. Au grand regret des filles impatientes de commencer une nouvelle année, la première depuis le retour des talibans au pouvoir en août 2021.

La décision est une surprise. Dans les semaines qui avaient précédé ce retour en cours, le ministère de l’Éducation avait assuré qu’à partir de la mi-mars tous les élèves, garçons et filles, pourraient bénéficier d’un accès à l’école. Jusqu’à présent, aucune difficulté particulière n’avait été notée pour les filles du primaire et l’ensemble des garçons qui avaient pu aller à l’école dès octobre. Le revirement de ce matin est le signe d’un changement de doctrine au plus haut niveau de l’État qui a été imposé au dernier moment au ministère. Les autorités justifient cette modification d’approche par la nécessité d’étudier les tenues scolaires portées par les jeunes filles, une justification mise en doute par certains experts et qui ne comprend aucune perspective de sortie rapide.

Toujours est-il que cette nouvelle va pénaliser 2,4 millions de filles qui ne bénéficient plus d’un accès à une scolarité. Elles subissent de plein fouet un choix qui les discrimine et qui entraînera des conséquences sur l’ensemble de leurs vies. Mais l’accès à l’école est également rendu plus difficile par la crise humanitaire qui frappe le pays. Les familles les plus modestes sont obligées d’imposer une déscolarisation à leur progéniture afin qu’elles puissent aider le foyer. Le pays est confronté à une insécurité alimentaire généralisée qui touche 23 millions d’Afghans. Plusieurs pays avaient soumis toute potentielle aide à un respect du droit à l’éducation pour l’ensemble des enfants. Le revirement de ce matin pourrait éloigner ainsi toute perspective d’aide humanitaire à court terme, tandis que les jeunes Afghanes sont maintenues isolées du droit à l’éducation.

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Marina Mesure

Syndicalisme international

Marina Mesure is a specialist of social issues. She has worked for several years with organizations defending workers’ rights such as the European Federation of Building and Wood Workers.

She has campaigned against child labor with the International Labor Organization, against social dumping and the criminalization of unionism. As a famous figure in the international trade union world, she considers that the principle of “equal work, equal pay « remain revolutionary: between women and men, between posted and domestic workers, between foreigners and nationals ».

Marina Mesure, especialista en asuntos sociales, ha trabajado durante varios años con organizaciones de derechos de los trabajadores como la Federación Europea de Trabajadores de la Construcción y la Madera.

Llevo varias campañas contra el trabajo infantil con la Organización Internacional del Trabajo, contra el dumping social, y la criminalización del sindicalismo. Es una figura reconocida en el mundo sindical internacional. Considera que el principio de « igual trabajo, igual salario » sigue siendo revolucionario: entre mujeres y hombres, entre trabajadores desplazados y domésticos, entre extranjeros y nacionales « .

Spécialiste des questions sociales, Marina Mesure travaille depuis plusieurs années auprès d’organisations de défense des droits des travailleurs comme la Fédération Européenne des travailleurs du Bâtiment et du Bois.

Elle a mené des campagnes contre le travail des enfants avec l’Organisation internationale du travail, contre le dumping social, la criminalisation du syndicalisme. Figure reconnue dans le monde syndical international, elle considère que le principe de « travail égal, salaire égal » est toujours aussi révolutionnaire : entre les femmes et les hommes, entre les travailleurs détachés et domestiques, entre étrangers et nationaux ».

Sophia Chikirou

Directrice de la publication

Sophia Chikirou is the publisher of Le Monde en commun. Columnist, director of a documentary on the lawfare, she also founded several media such as Le Média TV and the web radio Les Jours Heureux.

Communications advisor and political activist, she has worked and campaigned in several countries. From Ecuador to Spain, via the United States, Mexico, Colombia, but also Mauritania, she has intervened with progressive and humanist movements during presidential or legislative campaigns.

In 2007, she published Ma France laïque (La Martinière Editions).

Sophia Chikirou es directora de la publicación de Le Monde en commun. Columnista, directora de un documental sobre el lawfare, también fundó varios medios de comunicación tal como Le Média TV y la radio web Les Jours Heureux.

Asesora de comunicacion y activista política, ha trabajado y realizado campañas en varios países. Desde Ecuador hasta España, pasando por Estados Unidos, México, Colombia, pero también Mauritania, intervino con movimientos progresistas y humanistas durante campañas presidenciales o legislativas.

En 2007, publicó Ma France laïque por Edicion La Martinière.

Sophia Chikirou est directrice de la publication du Monde en commun. Editorialiste, réalisatrice d’un documentaire sur le lawfare, elle a aussi fondé plusieurs médias comme Le Média TV et la web radio Les Jours Heureux.

Conseillère en communication et militante politique, elle a exercé et milité dans plusieurs pays. De l’Equateur à l’Espagne, en passant par les Etats-Unis, le Mexique, la Colombie, mais aussi la Mauritanie, elle est intervenue auprès de mouvements progressistes et humanistes lors de campagnes présidentielles ou législatives.

En 2007, elle publiait Ma France laïque aux éditions La Martinière.

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