Cet article fait partie du dossier En temps de pandémie

Le Monde en commun publie des articles et contenus audiovisuels accessibles dans 3 langues : français, anglais, et espagnol. L’objectif est de rendre accessible tous les contenus au plus large public. Pour cela, la langue ne doit pas être un obstacle.

Nous sommes en train de constituer un groupe de volontaires qui se chargeront de traduire l’ensemble des contenus afin de les présenter dans au moins trois langues (français, anglais, espagnol).

Si vous souhaitez rejoindre le groupe, merci de nous adresser un mail à contact@linternationale.fr 

Sous le masque du Coronavirus

Les épidémies sont de vieilles compagnes de l’Histoire humaine. Elles ont toutes été le résultat de la mondialisation, c’est-à-dire du fait que, si loin que l’on remonte dans le temps, les êtres humains se sont toujours déplacés et ils ont donc transporté avec eux d’un endroit vers l’autre les microbes auxquels ils avaient eux-mêmes survécu. On connaît le terrible impact des maladies transportées par les conquistadors sur le monde des Indiens d’Amérique. Il explique aussi comment les populations nomades de tous les continents ont pu être exterminées par les sédentaires survivants des maladies qu’ils avaient contractées.

Lire le texte de référence

Les pires pays au monde pour les travailleurs et les travailleuses

Bangladesh, Bélarus, Brésil, Colombie, Égypte, Honduras, Myanmar, Philippines, Turquie, Zimbabwe. Voici les dix pires pays au monde pour les travailleurs, sur les 149 classés en fonction de leur niveau de respect des droits au travail dans la huitième édition de l’Indice CSI des droits dans le monde. Nous avons relevé ici les principales conclusions à tirer de ce rapport.

Les violations des droits des travailleurs n’ont jamais été aussi nombreuses depuis sept ans. L’édition de 2021 de l’indice CSI des droits dans le monde dénonce la rupture du contrat social et le comportement de certains gouvernements et employeurs, qui cherchent à restreindre les droits de la main-d’œuvre en limitant la négociation collective, en violant le droit de grève et en excluant des travailleurs des syndicats. Tout y passe : la liberté d’expression et l’accès à la justice sont attaqués et limités dans de plus en plus de pays, mettant en péril les démocraties. 

Rappelons ici un fait inédit en 2020 : de nombreux scandales ont éclaté, révélant que des gouvernements surveillent des responsables syndicaux pour tenter d’instiller la peur et de faire pression sur des syndicats indépendants et leurs membres, dans un contexte de pandémie mondiale utilisée comme prétexte pour faire avancer en réalité un programme scandaleux contre les travailleurs.

Sharan Burrow, Secrétaire général de la Confédération syndicale internationale a indiqué : « Alors que les travailleurs étaient en première ligne face à la crise sanitaire et fournissaient des services essentiels au bon fonctionnement des économies et des communautés, l’Index des droits 2021 fait état d’une liste honteuse de gouvernements et d’entreprises qui ont poursuivi un programme anti-travailleurs. Des travailleurs ont même été pris pour cible pour avoir révélé des informations essentielles sur le virus et leurs conditions de vie. »

Bien sûr ces menaces sur la main-d’œuvre, sur nos économies et sur nos démocraties étaient déjà endémiques sur certains lieux de travail et dans certains pays avant que la pandémie de Covid-19 ne perturbe nos vies et nos moyens de subsistance. Dans de nombreux pays, la répression à l’encontre des syndicats et le refus des gouvernements de respecter les droits et d’entamer un dialogue social ont exposé des travailleurs à la maladie et à la mort ; cette attitude a également empêché les autorités de combattre efficacement la pandémie.

Voici quelques données :

87% des pays ont violé le droit de grève ;

79% des pays ont violé le droit de négociation collective ;

Dans 74 % des pays, des travailleurs/euses sont exclus du droit de constituer un syndicat et d’y adhérer ;

Le nombre de pays qui ont révoqué l’enregistrement de syndicats est passé de 89 en 2020 à 109 en 2021 ;

Deux nouveaux pays ont été inscrits sur la liste des dix pires pays pour les travailleurs (le Bélarus et le Myanmar) ;

Le nombre de pays qui s’opposent à la liberté d’expression ou la limitent est passé de 56 en 2020 à 64 en 2021 ;

La main-d’œuvre a subi des violences dans 45 pays ;

Les travailleurs n’ont pas d’accès ou n’ont qu’un accès limité à la justice dans 65 % des pays ;

Des travailleurs ont été arrêtés et détenus de façon arbitraire dans 68 pays ;

Des syndicalistes ont été assassinés dans six pays : Brésil, Colombie, Guatemala, Myanmar, Nigéria et Philippines.

Sharan Burrow a également souligné un fait nouveau : « Une nouvelle tendance inquiétante est l’augmentation de la surveillance des travailleurs et les attaques contre le droit à la vie privée. Aux États-Unis, Facebook et Google ont été exposés à des activités de surveillance illégales ou sournoises. La surveillance des travailleurs par Amazon en Europe et aux États-Unis est devenue un scandale mondial », avant d’ajouter : « Il y a de la lumière dans cette obscurité. Il existe des preuves que l’érosion des droits des travailleurs n’est pas inévitable, c’est un choix. Six pays ont vu leur note s’améliorer, dont la Bolivie, la Grèce, le Mexique, le Panama, le Soudan et le Togo. »

L’Indice des droits n’est pas seulement une liste de violations. Il dresse un tableau inquiétant des déficits en matière de droits que nous devons combler pour établir le nouveau modèle économique dont le monde a besoin ; une économie mondiale résiliente, s’appuyant sur un nouveau contrat social avec de bons emplois, des droits, une protection sociale, l’égalité et l’inclusion. 

Dans le même dossier

L’accès aux vaccins contre le Covid-19 n’est toujours pas assuré pour tous. De nombreux pays, particulièrement en Afrique, doivent affronter des difficultés d’approvisionnement. En parallèle, les pays riches jettent à gogo des doses expirées….

Partagez !

Marina Mesure

Syndicalisme international

Marina Mesure is a specialist of social issues. She has worked for several years with organizations defending workers’ rights such as the European Federation of Building and Wood Workers.

She has campaigned against child labor with the International Labor Organization, against social dumping and the criminalization of unionism. As a famous figure in the international trade union world, she considers that the principle of “equal work, equal pay « remain revolutionary: between women and men, between posted and domestic workers, between foreigners and nationals ».

Marina Mesure, especialista en asuntos sociales, ha trabajado durante varios años con organizaciones de derechos de los trabajadores como la Federación Europea de Trabajadores de la Construcción y la Madera.

Llevo varias campañas contra el trabajo infantil con la Organización Internacional del Trabajo, contra el dumping social, y la criminalización del sindicalismo. Es una figura reconocida en el mundo sindical internacional. Considera que el principio de « igual trabajo, igual salario » sigue siendo revolucionario: entre mujeres y hombres, entre trabajadores desplazados y domésticos, entre extranjeros y nacionales « .

Spécialiste des questions sociales, Marina Mesure travaille depuis plusieurs années auprès d’organisations de défense des droits des travailleurs comme la Fédération Européenne des travailleurs du Bâtiment et du Bois.

Elle a mené des campagnes contre le travail des enfants avec l’Organisation internationale du travail, contre le dumping social, la criminalisation du syndicalisme. Figure reconnue dans le monde syndical international, elle considère que le principe de « travail égal, salaire égal » est toujours aussi révolutionnaire : entre les femmes et les hommes, entre les travailleurs détachés et domestiques, entre étrangers et nationaux ».

Sophia Chikirou

Directrice de la publication

Sophia Chikirou is the publisher of Le Monde en commun. Columnist, director of a documentary on the lawfare, she also founded several media such as Le Média TV and the web radio Les Jours Heureux.

Communications advisor and political activist, she has worked and campaigned in several countries. From Ecuador to Spain, via the United States, Mexico, Colombia, but also Mauritania, she has intervened with progressive and humanist movements during presidential or legislative campaigns.

In 2007, she published Ma France laïque (La Martinière Editions).

Sophia Chikirou es directora de la publicación de Le Monde en commun. Columnista, directora de un documental sobre el lawfare, también fundó varios medios de comunicación tal como Le Média TV y la radio web Les Jours Heureux.

Asesora de comunicacion y activista política, ha trabajado y realizado campañas en varios países. Desde Ecuador hasta España, pasando por Estados Unidos, México, Colombia, pero también Mauritania, intervino con movimientos progresistas y humanistas durante campañas presidenciales o legislativas.

En 2007, publicó Ma France laïque por Edicion La Martinière.

Sophia Chikirou est directrice de la publication du Monde en commun. Editorialiste, réalisatrice d’un documentaire sur le lawfare, elle a aussi fondé plusieurs médias comme Le Média TV et la web radio Les Jours Heureux.

Conseillère en communication et militante politique, elle a exercé et milité dans plusieurs pays. De l’Equateur à l’Espagne, en passant par les Etats-Unis, le Mexique, la Colombie, mais aussi la Mauritanie, elle est intervenue auprès de mouvements progressistes et humanistes lors de campagnes présidentielles ou législatives.

En 2007, elle publiait Ma France laïque aux éditions La Martinière.

Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site. Si vous continuez à utiliser ce dernier, nous considérerons que vous acceptez l'utilisation des cookies.