Cet article fait partie du dossier La Paix

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La CELAC, une vraie alternative pour faire face à l’OEA

Ce samedi 18 septembre s’est tenu le sixième Sommet de la Communauté d'États latino-américains et caraïbes (CELAC). Créée en 2010, la CELAC s’est donné pour objectif initial de promouvoir le dialogue et l’intégration sur le continent latino-américain, mais sans les Etats-Unis ni le Canada.

Le Sommet de ce samedi a réuni la quasi intégralité des chefs d’État et de gouvernement des pays membres, aussi divers soient-ils politiquement. A l’exception notable du Brésil, dont le gouvernement d’extrême-droite de Jair Bolsonaro avait annoncé sa sortie de l’organisation en janvier 2020, par opposition aux gouvernements du Venezuela et de Cuba.

C’est le Mexique du président Andres Manuel Lopez Obrador qui a organisé magistralement ce Sommet. Sous la présidence pro tempore mexicaine, la CELAC a su rassembler autour d’une même table de dialogue le président du Venezuela Nicolas Maduro, de Cuba Miguel Diaz-Canel, de la Bolivie Luis Arce, ou encore le nouveau président du Pérou, Pedro Castillo. Et en parallèle des chefs d’Etat aussi néolibéraux que l’équatorien Guillermo Lasso, l’uruguayen Luis Lacalle Pou ou le paraguayen Mario Abdo Benítez.

Les dissensions internes mises de côté, plusieurs consensus et volontés communes ont émergés de ce Sommet. Outre les rappels onusiens sur la nécessaire défense de la sécurité alimentaire, de l’éducation et de l’éradication de la pauvreté, la déclaration finale de la CELAC, signée par l’ensemble des participants, réclame également un accès plus juste et universel aux vaccins contre le Covid-19, considérés par l’organisation comme des « biens publics mondiaux ». Les pays membres réclament aussi le respect de « l’égalité souveraine des Etats » et la « non-intervention dans les affaires intérieures » de ceux-ci.

Ce Sommet de la CELAC représente surtout un véritable camouflet pour l’Organisation des États Américains (OEA) qui se voit contestée dans sa légitimité car accusée d’être pilotée par les Etats-Unis.

 Le président bolivien Luis Arce a déclaré dans ce sens qu’il est « fondamental de discuter de la transformation de l’OEA », rappelant la nécessité « d’un véritable organe conforme aux pratiques démocratiques et à la non-ingérence dans les affaires intérieures des États ». L’OEA, en particulier par la voix de son secrétaire général Luis Almagro, avait notamment activement soutenu les mensonges et diffamations qui ont mené au coup d’Etat en Bolivie en 2019.

« Nous devons nous engager à respecter les décisions internes des peuples et à ce qu’aucun gouvernement ne s’arroge le pouvoir d’assujettir un autre pays pour quelque raison, cause ou prétexte que ce soit, en utilisant l’argent, la propagande, les sanctions ou la force ».

Pour le président mexicain AMLO, « il est temps de remplacer la politique des blocus et des mauvais traitements, d’intégrer la région sans violer notre souveraineté ». Si la substitution de l’OEA par la CELAC semble encore un horizon lointain, ce Sommet est sans conteste un événement politique majeur pour l’intégration politique latino-américaine et la sortie du continent de l’aire d’influence nord-américaine.

Comme signaler ces points importants de la déclaration finale du Sommet de la CELAC à Mexico :

« Elle réitère son engagement en faveur de la construction d’un ordre international plus juste, inclusif, équitable et harmonieux, fondé sur le respect du droit international et des principes de la Charte des Nations Unies, notamment l’égalité souveraine des États, le règlement pacifique des différends, la coopération internationale pour le développement, le respect de l’intégrité territoriale et la non-intervention dans les affaires intérieures des États. »

« Elle appelle à la démocratisation de la production et à la suppression des obstacles à un accès juste et équitable aux vaccins Covid-19 en tant que biens publics mondiaux. »

« Elle réitère son rejet de l’application de mesures coercitives unilatérales, contraires au droit international, et réaffirme son attachement à la pleine application du droit international, au règlement pacifique des différends et au principe de non-intervention dans les affaires intérieures des États. »

« Elle ratifie le statut de zone exempte d’armes nucléaires de notre région. Réaffirme qu’un monde sans armes nucléaires est fondamental pour la réalisation des objectifs prioritaires de l’humanité, tels que la paix, la sécurité, le développement et la protection de l’environnement, et qu’il est urgent de parvenir à l’élimination totale des armes nucléaires. »

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Marina Mesure

Syndicalisme international

Marina Mesure is a specialist of social issues. She has worked for several years with organizations defending workers’ rights such as the European Federation of Building and Wood Workers.

She has campaigned against child labor with the International Labor Organization, against social dumping and the criminalization of unionism. As a famous figure in the international trade union world, she considers that the principle of “equal work, equal pay « remain revolutionary: between women and men, between posted and domestic workers, between foreigners and nationals ».

Marina Mesure, especialista en asuntos sociales, ha trabajado durante varios años con organizaciones de derechos de los trabajadores como la Federación Europea de Trabajadores de la Construcción y la Madera.

Llevo varias campañas contra el trabajo infantil con la Organización Internacional del Trabajo, contra el dumping social, y la criminalización del sindicalismo. Es una figura reconocida en el mundo sindical internacional. Considera que el principio de « igual trabajo, igual salario » sigue siendo revolucionario: entre mujeres y hombres, entre trabajadores desplazados y domésticos, entre extranjeros y nacionales « .

Spécialiste des questions sociales, Marina Mesure travaille depuis plusieurs années auprès d’organisations de défense des droits des travailleurs comme la Fédération Européenne des travailleurs du Bâtiment et du Bois.

Elle a mené des campagnes contre le travail des enfants avec l’Organisation internationale du travail, contre le dumping social, la criminalisation du syndicalisme. Figure reconnue dans le monde syndical international, elle considère que le principe de « travail égal, salaire égal » est toujours aussi révolutionnaire : entre les femmes et les hommes, entre les travailleurs détachés et domestiques, entre étrangers et nationaux ».

Sophia Chikirou

Directrice de la publication

Sophia Chikirou is the publisher of Le Monde en commun. Columnist, director of a documentary on the lawfare, she also founded several media such as Le Média TV and the web radio Les Jours Heureux.

Communications advisor and political activist, she has worked and campaigned in several countries. From Ecuador to Spain, via the United States, Mexico, Colombia, but also Mauritania, she has intervened with progressive and humanist movements during presidential or legislative campaigns.

In 2007, she published Ma France laïque (La Martinière Editions).

Sophia Chikirou es directora de la publicación de Le Monde en commun. Columnista, directora de un documental sobre el lawfare, también fundó varios medios de comunicación tal como Le Média TV y la radio web Les Jours Heureux.

Asesora de comunicacion y activista política, ha trabajado y realizado campañas en varios países. Desde Ecuador hasta España, pasando por Estados Unidos, México, Colombia, pero también Mauritania, intervino con movimientos progresistas y humanistas durante campañas presidenciales o legislativas.

En 2007, publicó Ma France laïque por Edicion La Martinière.

Sophia Chikirou est directrice de la publication du Monde en commun. Editorialiste, réalisatrice d’un documentaire sur le lawfare, elle a aussi fondé plusieurs médias comme Le Média TV et la web radio Les Jours Heureux.

Conseillère en communication et militante politique, elle a exercé et milité dans plusieurs pays. De l’Equateur à l’Espagne, en passant par les Etats-Unis, le Mexique, la Colombie, mais aussi la Mauritanie, elle est intervenue auprès de mouvements progressistes et humanistes lors de campagnes présidentielles ou législatives.

En 2007, elle publiait Ma France laïque aux éditions La Martinière.

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