Cet article fait partie du dossier Contre le lawfare

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Julian Assange : les États-Unis autorisés à faire appel de la décision de ne pas l’extrader

En janvier 2021 la juge britannique Vanessa Baraitser s’était prononcée contre l’extradition d’Assange vers les Etats-Unis pour des raisons de santé mentale. Le 7 juillet sur Twitter, le site WikiLeaks a publié un message annonçant que la Haute Cour britannique a accordé une « autorisation limitée » au gouvernement américain pour poursuivre son appel contre la décision s’opposant à l’extradition. 

Le gouvernement américain ne sera autorisé à faire appel que pour des raisons techniques, et non sur le fond de l’affaire. Aucune date n’a encore été communiquée. Reporters sans frontière, qui en janvier s’était félicité de la décision contre l’extradition, avait cependant condamné le fait que le tribunal n’ait pas pris une décision forte en faveur de la liberté de la presse et du journalisme, car le fond de la décision laisse la porte ouverte à d’autres poursuites similaires. 

Suite à l’annonce de mardi, RSF a immédiatement réitéré sa demande auprès de Joe Biden d’abandonner les charges contre le lanceur d’alerte : « Il n’est pas surprenant que la Haute Cour britannique examine l’appel du gouvernement américain, mais Julian Assange ne devrait pas se trouver dans cette situation. Il a été pris pour cible en raison de ses contributions au journalisme d’intérêt public, et son inculpation aux États-Unis aurait des conséquences graves et durables pour le journalisme et la liberté de la presse dans le monde entier. Nous demandons à nouveau à l’administration Biden d’abandonner l’appel et de clore l’affaire, et au Royaume-Uni de libérer immédiatement Assange de prison, où sa santé mentale et physique reste à haut risque », a déclaré Rebecca Vincent, directrice des campagnes internationales de RSF.

Stella Morris, avocate et fiancée de Julian Assange, a également appelé l’administration Biden à abandonner les poursuites contre le fondateur de WikiLeaks et a dénoncé devant la Royal Courts of Justice de Londres « l’attaque la plus vicieuse de l’histoire contre la liberté de la presse mondiale », rappelant qu’un témoin clé dans l’affaire a admis avoir menti dans l’acte d’accusation. 

C’est le journal islandais Stundin qui a révélé cette nouvelle explosive en juin : « Un témoin majeur dans l’affaire opposant le ministère de la Justice des États-Unis à Julian Assange a admis avoir fabriqué des accusations clés dans l’acte d’accusation contre le fondateur de Wikileaks. Le témoin, qui a des antécédents avérés de sociopathie et a été condamné à plusieurs reprises pour abus sexuels sur mineurs et fraude financière de grande ampleur, a fait cet aveu dans une interview publiée récemment dans Stundin, où il a également avoué avoir poursuivi sa série de crimes tout en travaillant avec le ministère de la Justice et le FBI et en recevant une promesse d’immunité contre les poursuites. » 

Pour le moment ces révélations ont eu un faible écho médiatique. Mais la nouvelle a été partagée des milliers de fois sur les réseaux sociaux, notamment par des personnalités comme le lanceur d’alerte Edward Snowden qui a tweeté : « C’est la fin de l’affaire contre Julian Assange. »  

Ou encore John Simpson, journaliste pour la BBC : 

Le 3 juillet, Julian Assange fêtait ses 50 ans derrière les barreaux de la prison de haute sécurité de Belmarsh à Londres. Ses soutiens, de Londres à Washington, en passant par Paris, Berlin, Athènes ou encore Melbourne, se sont mobilisés pour marquer le coup et demander la libération immédiate du patron de WikiLeaks, incarcéré par la police britannique depuis avril 2019 après avoir passé sept ans reclus dans l’ambassade d’Equateur de Londres. De nombreuses organisations et personnalités soutiennent le lanceur d’alerte, dont Amnesty International qui dénonce des accusations injustifiées, puisqu’elles couvrent des activités protégées par le droit international, notamment par l’article 19 de la Déclaration des Droits de l’Homme de 1948. La détention de Julian Assange est donc une atteinte aux droits fondamentaux.

Pour lutter contre le lawfare qui bafouent les droits à la liberté d’expression et d’information, et pour que les journalistes puissent effectuer leur travail sans être inquiétés, vous pouvez signer la pétition ici et faire un donc ici

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Marina Mesure

Syndicalisme international

Marina Mesure is a specialist of social issues. She has worked for several years with organizations defending workers’ rights such as the European Federation of Building and Wood Workers.

She has campaigned against child labor with the International Labor Organization, against social dumping and the criminalization of unionism. As a famous figure in the international trade union world, she considers that the principle of “equal work, equal pay « remain revolutionary: between women and men, between posted and domestic workers, between foreigners and nationals ».

Marina Mesure, especialista en asuntos sociales, ha trabajado durante varios años con organizaciones de derechos de los trabajadores como la Federación Europea de Trabajadores de la Construcción y la Madera.

Llevo varias campañas contra el trabajo infantil con la Organización Internacional del Trabajo, contra el dumping social, y la criminalización del sindicalismo. Es una figura reconocida en el mundo sindical internacional. Considera que el principio de « igual trabajo, igual salario » sigue siendo revolucionario: entre mujeres y hombres, entre trabajadores desplazados y domésticos, entre extranjeros y nacionales « .

Spécialiste des questions sociales, Marina Mesure travaille depuis plusieurs années auprès d’organisations de défense des droits des travailleurs comme la Fédération Européenne des travailleurs du Bâtiment et du Bois.

Elle a mené des campagnes contre le travail des enfants avec l’Organisation internationale du travail, contre le dumping social, la criminalisation du syndicalisme. Figure reconnue dans le monde syndical international, elle considère que le principe de « travail égal, salaire égal » est toujours aussi révolutionnaire : entre les femmes et les hommes, entre les travailleurs détachés et domestiques, entre étrangers et nationaux ».

Sophia Chikirou

Directrice de la publication

Sophia Chikirou is the publisher of Le Monde en commun. Columnist, director of a documentary on the lawfare, she also founded several media such as Le Média TV and the web radio Les Jours Heureux.

Communications advisor and political activist, she has worked and campaigned in several countries. From Ecuador to Spain, via the United States, Mexico, Colombia, but also Mauritania, she has intervened with progressive and humanist movements during presidential or legislative campaigns.

In 2007, she published Ma France laïque (La Martinière Editions).

Sophia Chikirou es directora de la publicación de Le Monde en commun. Columnista, directora de un documental sobre el lawfare, también fundó varios medios de comunicación tal como Le Média TV y la radio web Les Jours Heureux.

Asesora de comunicacion y activista política, ha trabajado y realizado campañas en varios países. Desde Ecuador hasta España, pasando por Estados Unidos, México, Colombia, pero también Mauritania, intervino con movimientos progresistas y humanistas durante campañas presidenciales o legislativas.

En 2007, publicó Ma France laïque por Edicion La Martinière.

Sophia Chikirou est directrice de la publication du Monde en commun. Editorialiste, réalisatrice d’un documentaire sur le lawfare, elle a aussi fondé plusieurs médias comme Le Média TV et la web radio Les Jours Heureux.

Conseillère en communication et militante politique, elle a exercé et milité dans plusieurs pays. De l’Equateur à l’Espagne, en passant par les Etats-Unis, le Mexique, la Colombie, mais aussi la Mauritanie, elle est intervenue auprès de mouvements progressistes et humanistes lors de campagnes présidentielles ou législatives.

En 2007, elle publiait Ma France laïque aux éditions La Martinière.

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