Cet article fait partie du dossier Ecologie populaire

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Mathilde Panot a ouvert le Forum mondial sur les forêts

Ce vendredi 3 décembre, a lieu le forum mondial sur les forêts organisé par L’Institut La Boétie et Transform! Europe et dont Le Monde en Commun est partenaire. Tout le long de la journée vont se succéder des tables rondes pour lutter pour notre patrimoine commun, indispensable à la survie de l’humanité : la forêt.

La présidente du groupe France insoumise à l’Assemblée Nationale Mathilde Panot, a ouvert le forum mondial sur la forêt, aujourd’hui plus que jamais mise en danger par les multinationales et le marché : Selon la Banque Mondiale, nous avons perdu ces trente dernières années 1.3 milliards de kilomètres carrés de forêt. Les causes sont connues : en premier, la déforestation massive due à l’agro-industrie. Les forêts comptent parmi les points de bascule du climat et risquent de rejeter bientôt davantage de CO2 qu’elles n’en absorbent.

En Afrique centrale, 3 millions d’hectares de forêt disparaissent chaque année pour extraire du cobalt et du nickel, pour fabriquer des ordinateurs et autres produits technologiques.

En Roumanie, une partie de la forêt est classé patrimoine mondial de l’humanité. Et en une décennie, le pays a perdu la moitié de ses forêts primaires.

En Guyane, l’orpaillage illégal constitue un écocide terrible. En effet, l’or est extrait à coups de milliers de tonne d’explosifs, de fuel et de cyanure, qui tuent la forêt et polluent les sols pour des centaines d’années.

Les forêts sont en danger. Tout comme les défenseurs de l’environnement : 227 sont morts cette année.

Mathilde Panot a eu une pensée pour les Indiens Yanomami, qui constituent le plus grand peuple vivant en Amazonie, et a cité Davi Kopenawa, chaman et indigène : « Nous ne savons plus comment défendre l’Amazonie. Nous souffrons de graves menaces et luttons contre une guerre permanente. Je suis en colère contre les projets d’activité minière. Ces projets, c’est la mort. Il faut qu’on lutte ensemble pour protéger la forêt. »

Heureusement, il y a des lueurs d’espoir. Partout dans le monde des collectifs et des associations s’élèvent contre ce monde qui veut ruiner le leur. Des femmes et des hommes qui mènent des actions contre les coupe-rases et les monocultures. Des forestiers résistants qui travaillent en respectant les cycles naturels et qui oeuvrent au temps long. Ils savent mieux que personne que les forêts sont un écosystème indispensables à la survie de l’humanité. Les forêts améliorent la feritilité des sols, nous fournissent de l’oxygène, maintiennent la biodiversité.

Mathilde Panot a rappelé qu’en France comme dans le monde, nous sommes à un moment particulier de l’histoire : celui où nous devons faire le choix entre une gestion industrielle qui massacrent les forêts au nom du marché, ou un retour au temps long, respectueux des travailleurs et de l’environnement. La réponse à la prédation industrielle est politique. Personne n’a fait le choix démocratique d’autoriser Monsanto à empoisonner les sols et les gens. Personne n’a décidé démocratiquement que nous voulions déforester à tout va.

Nous sommes à la croisée des chemins : en France un paysan se suicide tous les jours, la biodiversité s’effondre, les sols s’érodent, la qualité de l’eau se dégrade, les sols sont remplis de glyphosate et autres pesticides, et 4 postes sur 10 dans le service public forestier sont supprimés.

Il est temps de sortir les forêts des griffes des multinationales et du marché. En déployant plus de moyens humains et financiers pour préserver les cours d’eau et la biodiversité.

Ce forum mondial sur les forêts est dédié à la réflexion et à la mise en cohérence de tous les savoirs afin de mettre en oeuvre, concrètement, le changement dont nous avons besoin.

Mathilde Panot a terminé en citant cette phrase : « L’arbre, géant de l’espace et du temps, enraciné dans le ciel et dans la terre, mémoire des siècles et source de vie, ami de toujours, attend que l’homme s’arrête et qu’il le regarde : continuons ensemble. »

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Marina Mesure

Syndicalisme international

Marina Mesure is a specialist of social issues. She has worked for several years with organizations defending workers’ rights such as the European Federation of Building and Wood Workers.

She has campaigned against child labor with the International Labor Organization, against social dumping and the criminalization of unionism. As a famous figure in the international trade union world, she considers that the principle of “equal work, equal pay « remain revolutionary: between women and men, between posted and domestic workers, between foreigners and nationals ».

Marina Mesure, especialista en asuntos sociales, ha trabajado durante varios años con organizaciones de derechos de los trabajadores como la Federación Europea de Trabajadores de la Construcción y la Madera.

Llevo varias campañas contra el trabajo infantil con la Organización Internacional del Trabajo, contra el dumping social, y la criminalización del sindicalismo. Es una figura reconocida en el mundo sindical internacional. Considera que el principio de « igual trabajo, igual salario » sigue siendo revolucionario: entre mujeres y hombres, entre trabajadores desplazados y domésticos, entre extranjeros y nacionales « .

Spécialiste des questions sociales, Marina Mesure travaille depuis plusieurs années auprès d’organisations de défense des droits des travailleurs comme la Fédération Européenne des travailleurs du Bâtiment et du Bois.

Elle a mené des campagnes contre le travail des enfants avec l’Organisation internationale du travail, contre le dumping social, la criminalisation du syndicalisme. Figure reconnue dans le monde syndical international, elle considère que le principe de « travail égal, salaire égal » est toujours aussi révolutionnaire : entre les femmes et les hommes, entre les travailleurs détachés et domestiques, entre étrangers et nationaux ».

Sophia Chikirou

Directrice de la publication

Sophia Chikirou is the publisher of Le Monde en commun. Columnist, director of a documentary on the lawfare, she also founded several media such as Le Média TV and the web radio Les Jours Heureux.

Communications advisor and political activist, she has worked and campaigned in several countries. From Ecuador to Spain, via the United States, Mexico, Colombia, but also Mauritania, she has intervened with progressive and humanist movements during presidential or legislative campaigns.

In 2007, she published Ma France laïque (La Martinière Editions).

Sophia Chikirou es directora de la publicación de Le Monde en commun. Columnista, directora de un documental sobre el lawfare, también fundó varios medios de comunicación tal como Le Média TV y la radio web Les Jours Heureux.

Asesora de comunicacion y activista política, ha trabajado y realizado campañas en varios países. Desde Ecuador hasta España, pasando por Estados Unidos, México, Colombia, pero también Mauritania, intervino con movimientos progresistas y humanistas durante campañas presidenciales o legislativas.

En 2007, publicó Ma France laïque por Edicion La Martinière.

Sophia Chikirou est directrice de la publication du Monde en commun. Editorialiste, réalisatrice d’un documentaire sur le lawfare, elle a aussi fondé plusieurs médias comme Le Média TV et la web radio Les Jours Heureux.

Conseillère en communication et militante politique, elle a exercé et milité dans plusieurs pays. De l’Equateur à l’Espagne, en passant par les Etats-Unis, le Mexique, la Colombie, mais aussi la Mauritanie, elle est intervenue auprès de mouvements progressistes et humanistes lors de campagnes présidentielles ou législatives.

En 2007, elle publiait Ma France laïque aux éditions La Martinière.

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