Cet article fait partie du dossier Ecologie populaire

Le Monde en commun publie des articles et contenus audiovisuels accessibles dans 3 langues : français, anglais, et espagnol. L’objectif est de rendre accessible tous les contenus au plus large public. Pour cela, la langue ne doit pas être un obstacle.

Nous sommes en train de constituer un groupe de volontaires qui se chargeront de traduire l’ensemble des contenus afin de les présenter dans au moins trois langues (français, anglais, espagnol).

Si vous souhaitez rejoindre le groupe, merci de nous adresser un mail à contact@linternationale.fr 

Exploitations minières : L’heure de la riposte a sonné

En Amérique du Sud, les autorités sonnent la contre-attaque face aux multinationales qui souhaitent poursuivre des opérations sur d'immenses exploitations minières. Un changement de pied qui résulte souvent de demandes citoyennes très fortes.

Non, le projet à trois milliards de dollars ne se fera pas. Les autorités chiliennes ont refusé la demande d’Anglo American pour agrandir son exploitation de cuivre à Los Bronces, au Nord-Est de Santiago. C’est l’Agence d’analyse environnementale du Chili (SEA) qui a refusé d’accorder son feu vert, émettant des réserves sur l’impact environnemental d’un tel projet avec de potentiels risques de santé publique. La perturbation du cycle de l’eau a été évoqué parmi les sujets à risque dans cette expansion minière. Si la zone de Los Bronces attise autant les appétits, c’est qu’elle concentrerait 30 % des réserves du pays en cuivre et surtout 10 % des réserves mondiales.

Du côté de la Colombie, les mêmes arguments ont été retenus contre un projet d’AngloGold Ashanti sur l’une de ses concessions. Située à Quebradona, elle aurait dû devenir un haut lieu de l’exploitation de cuivre. Beaucoup plus au Nord, c’est Andrés Manuel López Obrador, à la tête du Mexique, qui a acté la nationalisation des mines de lithium sur le territoire, une décision dans la pleine lignée du pionnier bolivien. Le Mexicain est même allé plus loin, annonçant une alliance prochaine avec la Bolivie mais également le Chili et l’Argentine pour gérer mutuellement ces stocks de lithium dans une structure publique inter-gouvernementale inédite.

Mais ces changements ont des limites, souvent associés à la volonté politique de la personne au pouvoir. Le Brésil est ainsi engagé depuis 2019 dans un détricotage de la législation sur l’exploitation des ressources naturelles. Jair Bolsonaro, président d’extrême droite, soutien pleinement les intérêts financiers des entreprises minières. Il y a deux ans, c’est Jeanine Añez qui avait facilité le travail de ces multinationales à la suite de son coup d’État contre Evo Morales. Au Pérou, Pedro Castillo doit affronter une levée de boucliers des conservateurs qui veulent empêcher sa réforme constitutionnelle qui permettrait une nationalisation des mines. Du côté de la Guyane française, c’est uniquement l’engagement de long cours de militants qui a permis de faire cesser le projet de la Montagne d’Or.

Ces mobilisations citoyennes sont indispensable pour la réussite de ces tournants radicaux. Au Chili, une large part de la population est favorable à une nationalisation des « ressources naturelles stratégiques » afin de les exploiter avec un contrôle très strict. Une façon d’en atténuer l’impact sur l’environnement et sur les communautés locales. Cette proposition, portée par les progressistes de l’Assemblée constituante (chargée de la rédaction d’une nouvelle constitution), devra affronter – comme au Pérou – les barrières soulevées par une opposition de droite libérale et favorable aux investissements étrangers. Un combat difficile mais que les forces de gauches sont prêtes à mener pour les générations futures.

Dans le même dossier

Claire Lejeune est co-responsable du département de planification écologique de l’Institut La Boétie. Elle est revenue pour l’Émission populaire sur l’appel, fait par une vingtaine de pays, dont la France, à tripler les capacités nucléaires mondiales d’ici à…

Partagez !

Marina Mesure

Syndicalisme international

Marina Mesure is a specialist of social issues. She has worked for several years with organizations defending workers’ rights such as the European Federation of Building and Wood Workers.

She has campaigned against child labor with the International Labor Organization, against social dumping and the criminalization of unionism. As a famous figure in the international trade union world, she considers that the principle of “equal work, equal pay « remain revolutionary: between women and men, between posted and domestic workers, between foreigners and nationals ».

Marina Mesure, especialista en asuntos sociales, ha trabajado durante varios años con organizaciones de derechos de los trabajadores como la Federación Europea de Trabajadores de la Construcción y la Madera.

Llevo varias campañas contra el trabajo infantil con la Organización Internacional del Trabajo, contra el dumping social, y la criminalización del sindicalismo. Es una figura reconocida en el mundo sindical internacional. Considera que el principio de « igual trabajo, igual salario » sigue siendo revolucionario: entre mujeres y hombres, entre trabajadores desplazados y domésticos, entre extranjeros y nacionales « .

Spécialiste des questions sociales, Marina Mesure travaille depuis plusieurs années auprès d’organisations de défense des droits des travailleurs comme la Fédération Européenne des travailleurs du Bâtiment et du Bois.

Elle a mené des campagnes contre le travail des enfants avec l’Organisation internationale du travail, contre le dumping social, la criminalisation du syndicalisme. Figure reconnue dans le monde syndical international, elle considère que le principe de « travail égal, salaire égal » est toujours aussi révolutionnaire : entre les femmes et les hommes, entre les travailleurs détachés et domestiques, entre étrangers et nationaux ».

Sophia Chikirou

Directrice de la publication

Sophia Chikirou is the publisher of Le Monde en commun. Columnist, director of a documentary on the lawfare, she also founded several media such as Le Média TV and the web radio Les Jours Heureux.

Communications advisor and political activist, she has worked and campaigned in several countries. From Ecuador to Spain, via the United States, Mexico, Colombia, but also Mauritania, she has intervened with progressive and humanist movements during presidential or legislative campaigns.

In 2007, she published Ma France laïque (La Martinière Editions).

Sophia Chikirou es directora de la publicación de Le Monde en commun. Columnista, directora de un documental sobre el lawfare, también fundó varios medios de comunicación tal como Le Média TV y la radio web Les Jours Heureux.

Asesora de comunicacion y activista política, ha trabajado y realizado campañas en varios países. Desde Ecuador hasta España, pasando por Estados Unidos, México, Colombia, pero también Mauritania, intervino con movimientos progresistas y humanistas durante campañas presidenciales o legislativas.

En 2007, publicó Ma France laïque por Edicion La Martinière.

Sophia Chikirou est directrice de la publication du Monde en commun. Editorialiste, réalisatrice d’un documentaire sur le lawfare, elle a aussi fondé plusieurs médias comme Le Média TV et la web radio Les Jours Heureux.

Conseillère en communication et militante politique, elle a exercé et milité dans plusieurs pays. De l’Equateur à l’Espagne, en passant par les Etats-Unis, le Mexique, la Colombie, mais aussi la Mauritanie, elle est intervenue auprès de mouvements progressistes et humanistes lors de campagnes présidentielles ou législatives.

En 2007, elle publiait Ma France laïque aux éditions La Martinière.

Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site. Si vous continuez à utiliser ce dernier, nous considérerons que vous acceptez l'utilisation des cookies.