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Elections régionales à Madrid : Pablo Iglesias quitte la vie politique

Mardi 4 mai se tenaient les élections anticipées de la communauté autonome de Madrid où la droite règne depuis 26 ans. L’enjeu de ce scrutin là-bas est plus important qu’une élection régionale en France car les régions en Espagne ont beaucoup plus de pouvoir. La région de Madrid est la plus importante et la plus riche du pays, avec 6,5 millions d’habitants. Pablo Iglesias avait démissionné de son poste de vice-président du gouvernement pour retourner sur le terrain et combattre la présidente sortante Isabel Diaz Ayuso, représentante de l’aile la plus dure du Parti Populaire (PP). Après une campagne délétère avec menaces de mort, banalisation de l’extrême droite et violences dans la rue et sur les réseaux sociaux, c’est le Parti Populaire qui l’a emportée, en obtenant 44,48% des suffrages, doublant ainsi son score de mai 2019. Pablo Iglesias a annoncé son retrait de la vie politique.

Le PP a remporté 65 sièges sur 136 au Parlement régional. Il pourra donc former un gouvernement avec le soutien de l’extrême droite de Vox, qui a obtenu 13 sièges (un de plus par rapport à 2019). Le PSOE (social-démocratie) a obtenu 24 sièges (contre 37 en 2019), la liste Mas Madrid, issue d’une rupture avec Podemos, a gagné 24 sièges (mais a dépassé le PSOE en nombre de voix) et Podemos, 10 sièges. Même si c’est trois sièges de plus qu’aux dernières élections, le résultat est un échec, à l’image de cette campagne qui s’est déroulée dans un climat nauséabond et qui a vu le débat démocratique espagnol s’enliser dans la haine avec la radicalisation de la droite et de ses militants qui ont pendant deux mois harcelé le candidat de Podemos, avec le soutien du PP, de Ciudadanos et Vox. 

Avec le slogan « socialisme ou liberté », la candidate du PP a donné le ton dès le départ : en exploitant les sentiments de colère et d’amertume des habitants d’une région de plus en plus marquée par les inégalités sociales et la précarité, Isabel Diaz Ayuso s’est présentée comme celle qui défend la liberté contre les restrictions sanitaires imposées par le gouvernement de gauche de Pedro Sanchez. Pablo Iglesias, harcelé et menacé de mort, a peiné à faire entendre à la population que le marasme économique dans lequel elle est plongée est due à l’absence totale de solidarité sociale. 

L’objectif de Pablo Iglesias a été avant tout de combattre « l’ultra droite et le fascisme » dans un contexte de pandémie et de crise sociale où l’extrême droite et ses idées s’épanouissent sans gêne. Un pari qu’il n’a pas réussi dans une campagne où l’outrance et la violence verbale de la part de la droite et l’extrême droite n’aura profité qu’au parti conservateur et ultra libéral : le PP. 

Le soir des résultats, Pablo Iglesias a annoncé qu’il quittait la vie politique : 

« Nous avons échoué« , a-t-il affirmé devant un groupe de militants de son parti, disant avoir l’impression d’être « le bouc émissaire qui mobilise les sentiments les plus obscurs, les plus contraires à la démocratie. Je crois qu’il est évident qu’aujourd’hui je ne contribue pas à rassembler. Pour cette raison j’abandonne toutes mes fonctions, je quitte la politique dans le sens de politique partisane, politique institutionnelle, afin de ne pas être un obstacle à une rénovation de la direction qui doit se produire dans notre force politique ».

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Marina Mesure

Syndicalisme international

Marina Mesure is a specialist of social issues. She has worked for several years with organizations defending workers’ rights such as the European Federation of Building and Wood Workers.

She has campaigned against child labor with the International Labor Organization, against social dumping and the criminalization of unionism. As a famous figure in the international trade union world, she considers that the principle of “equal work, equal pay « remain revolutionary: between women and men, between posted and domestic workers, between foreigners and nationals ».

Marina Mesure, especialista en asuntos sociales, ha trabajado durante varios años con organizaciones de derechos de los trabajadores como la Federación Europea de Trabajadores de la Construcción y la Madera.

Llevo varias campañas contra el trabajo infantil con la Organización Internacional del Trabajo, contra el dumping social, y la criminalización del sindicalismo. Es una figura reconocida en el mundo sindical internacional. Considera que el principio de « igual trabajo, igual salario » sigue siendo revolucionario: entre mujeres y hombres, entre trabajadores desplazados y domésticos, entre extranjeros y nacionales « .

Spécialiste des questions sociales, Marina Mesure travaille depuis plusieurs années auprès d’organisations de défense des droits des travailleurs comme la Fédération Européenne des travailleurs du Bâtiment et du Bois.

Elle a mené des campagnes contre le travail des enfants avec l’Organisation internationale du travail, contre le dumping social, la criminalisation du syndicalisme. Figure reconnue dans le monde syndical international, elle considère que le principe de « travail égal, salaire égal » est toujours aussi révolutionnaire : entre les femmes et les hommes, entre les travailleurs détachés et domestiques, entre étrangers et nationaux ».

Sophia Chikirou

Directrice de la publication

Sophia Chikirou is the publisher of Le Monde en commun. Columnist, director of a documentary on the lawfare, she also founded several media such as Le Média TV and the web radio Les Jours Heureux.

Communications advisor and political activist, she has worked and campaigned in several countries. From Ecuador to Spain, via the United States, Mexico, Colombia, but also Mauritania, she has intervened with progressive and humanist movements during presidential or legislative campaigns.

In 2007, she published Ma France laïque (La Martinière Editions).

Sophia Chikirou es directora de la publicación de Le Monde en commun. Columnista, directora de un documental sobre el lawfare, también fundó varios medios de comunicación tal como Le Média TV y la radio web Les Jours Heureux.

Asesora de comunicacion y activista política, ha trabajado y realizado campañas en varios países. Desde Ecuador hasta España, pasando por Estados Unidos, México, Colombia, pero también Mauritania, intervino con movimientos progresistas y humanistas durante campañas presidenciales o legislativas.

En 2007, publicó Ma France laïque por Edicion La Martinière.

Sophia Chikirou est directrice de la publication du Monde en commun. Editorialiste, réalisatrice d’un documentaire sur le lawfare, elle a aussi fondé plusieurs médias comme Le Média TV et la web radio Les Jours Heureux.

Conseillère en communication et militante politique, elle a exercé et milité dans plusieurs pays. De l’Equateur à l’Espagne, en passant par les Etats-Unis, le Mexique, la Colombie, mais aussi la Mauritanie, elle est intervenue auprès de mouvements progressistes et humanistes lors de campagnes présidentielles ou législatives.

En 2007, elle publiait Ma France laïque aux éditions La Martinière.

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